Courir en Tête – Édition 2024 – Totale réussite !
Hier à midi tapantes, le clap de fin des 24 heures de « Courir en Tête », a été donné à cette édition exceptionnelle.
Sur deux pieds ou à quatre pattes, 862 participants pour 5.787 km parcourus en 24 heures. Foto: JM Claus / CC-BY 2.0

(Jean-Marc Claus) – Selon l’avis de plusieurs participants et observateurs, « Courir en Tête à l’EPSAN 2024 » fut exceptionnelle. Les 862 coureurs et marcheurs, qui ont totalisé 5.787 km en 24 heures, peuvent être fiers, tout autant que les nombreux bénévoles, dont Étienne, impliqué pour la troisième année. Totalement étranger à l’établissement, il en est venu à participer à la sécurisation de la manifestation, sur l’invitation d’un ami membre du personnel. Ce qui lui a donné l’occasion d’échanger avec madame Yasmine Sammour, tenant à le remercier personnellement pour son engagement.
Pour la nouvelle directrice de l’établissement, dont la participation fut une première, cet événement qu’elle trouve très rassembleur, célèbre le mouvement inhérent à toute vie, et constitue une bonne introduction aux Semaines d’Information sur la Santé Mentale, dont la 35e édition se déroulera cette année du 07 au 20 octobre. La dimension collective ne lui a pas échappé, car le comité d’organisation chapeauté par Gilles Haar, travaille en bonne intelligence avec les différents services que Vincent De Lartigue n’a pas manqué de remercier pour leur implication.
Double A ! Foto: JM Claus / CC-BY 2.0
Les groupes arrivés en tête de classement sont les associations Atrypical (364 km) et UNAFAM (140 km), les unités de soins B (216 km) et E (185 km) de l’EPSAN site de Cronenbourg, ainsi que le l’Hôpital de Jour de psychiatrie adulte de Haguenau (140 km). Comme évoqué dans le précédent article, les unités extra-hospitalières de pédopsychiatrie se sont distinguées, étant au nombre de 6 sur les 18 structures externes venues concourir. Pour les enfants âgés jusqu’à 6 ans, ce sont Alexandre (10 km), Maxence (6 km) et Audrey (4 km) qui arrivent en tête. Chez les adolescents âgés de 13 à 18 ans, Lisa se taille la part de la lionne (45 km), suivie de Lucie (8 km) et Julia (6 km). Côté adultes, les messieurs se voient supplantés par les dames, car les résultats cumulés de Kathia (124 km), Julie (68 km) et Isabelle (65 km), devancent ceux de Matthieu (90 km), Florent (75 km) et Fabrice (53 km).
Mais au-delà des chiffres, c’est l’aventure humaine et l’action solidaire qui priment, comme en témoigne avec émotion Sophia*, une maman engagée pour la première fois dans la course avec ses deux filles et leur chien, sous les couleurs de l’UNAFAM. Louise* et Julie*, tenant Snoopy en laisse, soulignent le bon esprit de la manifestation, apprécient le choix laissé de courir ou marcher ainsi que la qualité de l’organisation. Dans un autre genre, Simone* et Lucette*, toutes deux sexagénaires et suivies en extra-hospitalier, expriment leur satisfaction d’avoir parcouru plusieurs kilomètres, car « Comme ça, Mme D. (la diététicienne) sera fière de nous ! ». Steve*, résident en structure médico-sociale, n’a pas marché et encore moins couru, mais passant beaucoup de temps devant les enceintes de DJ Damien, il s’est trémoussé pour une dépense énergétique proche de celle de grands sportifs.
Lucette*, sexagénaire très amaigrie s’accrochant à son déambulateur, dit qu’elle a fait trois tours vendredi et trois samedi, « parce qu’il faut continuer à marcher ». Elle exprime sa fierté tout en regardant avec attendrissement, une maman passer en petites foulées aux commandes d’une poussette, dont le passager ne cache pas son bonheur. Dorine, infirmière en unité intrahospitalière et habituée à la course de fond, est venue avec sa plus jeune fille dont les résultats sont remarquables. Plusieurs autres membres des personnels soignants ainsi que des services généraux et administratifs, n’hésitent pas à mouiller la chemise, y compris certains devant embrayer avec un poste d’après-midi juste après la proclamation des résultats.
Sur deux pieds ou quatre roues ! Foto: JM Claus / CC-BY 2.0
L’aumônier catholique de l’établissement, coureur de fond émérite à ses heures, n’est pas plus là pour administrer l’extrême onction que pour entendre qui que ce soit en confession, mais afin d’enchaîner des tours sans détours. Les kinésithérapeutes de l’hôpital dispensent par contre des soins, dans le cadre de leur mise à disposition pour la circonstance, mais comme le précise Bob, le responsable de la sécurité, jusqu’à l’ultime minute, aucun incident majeur ou accident n’est à déplorer. Par contre, les muscles et les articulations sont fortement sollicités, ainsi les aspérités du parcours « on les sent dans les jambes », comme le dit une participante qui en est tout de même à son quarantième kilomètre !
La nuit, plusieurs coureurs se sont relayés et le staff est resté opérationnel, car des inscriptions se firent même vers une heure du matin. Ce volet de la manifestation, sera également couvert par Eurojournalist(e) lors de l’édition 2025, par un article spécifiquement consacré à ce moment particulier. Dans l’immédiat, souhaitons que le récit de ces 24 heures de course, ait suscité chez nos lecteurs suffisamment d’intérêt, pour qu’ils y participent l’an prochain…
* Les prénoms de certains participants ont été modifiés par respect du secret médical et professionnel.
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