František Zvardon – « Guadeloupe » (18)

© František Zvardon

(KL) – On va l’appeler Jean-Jacques. Pendant son séjour en Guadeloupe involontairement prolongé à cause du Covid, František Zvardon a rapidement fait la connaissance d’un copain qui lui rendait visite tous les matin. Pas peureux, Jean-Jacques s’intéressait à tout, à l’équipement du grand photographe, à lui-même et quelque part, les deux étaient contents d’avoir trouvé un compagnon.

Dès que František Zvardon s’était rendu compte que le retour en France métropolitaine n’était pas possible et ce, pour une durée indéterminée, il s’était arrangé avec la situation. Rapidement, il a pu louer une petite hutte dans la forêt, rapidement il a trouvé une rhumerie qui avait besoin de photos publicitaires, rapidement il a adopté le rythme de vie des Îles.

Le matin, quand František s’est fait son premier café avant de partir à la recherche des plus jolis endroits à photographier, Jean-Jacques venait lui dire bonjour. Se posant sur de grosses feuilles ou des petites branches, cet oiseau aux yeux jaunes, était même communicatif. Chantant dès son arrivée matinale, il répondait aussi aux interpellations de František.

Mieux encore – quand František finissait par partir, Jean-Jacques le suivait, l’accompagnait sur un bout de chemin, avant de partir s’occuper de ses affaires, pour revenir le lendemain matin pour le même rituel.

Moralité – parfois on trouve des amis à des endroits et à des moments les plus invraisemblables. Il suffit d’observer, d’accueillir les situations et de communiquer. Comme František et Jean-Jacques…

© František Zvardon