František Zvardon – « Guadeloupe » (144)

© František Zvardon

(KL) – Ce combat de coqs avait fait réfléchir František Zvardon. Comme tous les affrontements violents, celui-ci s’est également terminé par la victoire de l’un sur l’autre. A partir de ce moment-là, le perdant du combat a deux possibilités : soit, il accepte sa défaite et s’en va, soit il ne l’accepte pas et continue à se battre jusqu’à sa fin. Malheureusement, dans le règne animal comme chez les humains, le perdant ne peut pas négocier une « fin des hostilités juste ». Il faut donc savoir gérer une victoire comme il faut savoir gérer une défaite.

En revanche, le vainqueur d’un tel combat se limite à sa victoire. Dès que le perdant fait signe d’abandonner le combat, celui-ci est fini. Un tel combat ne se termine de manière mortelle que si le perdant n’accepte pas sa défaite – à ce moment-là, le combat peut se terminer dans le sang.

L’intérêt d’un tel combat est évident – chez les coqs, il s’agit du droit aux poules dans le poulailler, chez les humains, il s’agit de pouvoir, argent, territoires. Et bien entendu, de l’ego des « coqs humains » qui en plus, ont la mauvaise habitude de ne pas mener leurs combats personnellement, mais d’y sacrifier la jeunesse de leurs pays qui meurent sans vraiment savoir pourquoi.

Il serait grand temps, voilà le message de František Zvardon, que les humains reviennent à la raison et cessent de s’entre-tuer pour des causes qui n’ont rien de naturel. Il faut que la paix revienne sur terre, car autrement, l’humanité va à sa perte.

Merci, František !

Eurojournalist(e) poursuivra à durée indéterminé la publication des séries de photos de František Zvardon. Le grand photographe a mis de milliers de ses œuvres à disposition que nous continuons donc à publier quotidiennement, une exposition virtuelle et un hommage permanent à ce grand photographe et ami. Pensez aussi à son dernier livre, « L’Alsace et au-delà – un voyage entre rêve et réalité », paru aux Éditions de la Nuée Bleue !

© František Zvardon