Abstentionnisme en Europe – l‘incohérence de l‘UE
Le taux d‘abstention lors des élections européennes varie entre 10% et 87%. Soit, la communication des institutions européennes est nulle, soit certains pays se fichent pas mal de l‘Europe.
Il est beau, le Parlement Européen à Strasbourg. Mais cela n'empêche que l'Europe se dirige vers une crise institutionnelle. Foto: © Kai Littmann
(KL) – Ce sont le Luxembourg et la Belgique qui sont les premiers de la classe. Dans les deux pays, 90% de l‘électorat s‘est rendu aux urnes. Dernier du classement, la Slovaquie avec un taux de participation de 13% (!) – il y a tout un monde qui sépare ces pays. Regardons la participation pays par pays.
Les meilleurs : outre le Luxembourg et la Belgique, c‘est l‘ile de Malte qui s‘est distingué avec un taux de participation de 74,8%.
Les bons : L‘Italie (60% de participation) devance la Grèce (57,4%), le Danemark (55%), l‘Irlande (51,2%) et la Suède (51%).
Les moyens : l‘Allemagne affiche un taux de participation de 47,9%, l‘Autriche 45%, l‘Espagne (44,7%), la France (43,5%), la Finlande (40,9%) et la Bulgarie (40,2%).
Les moins bons : Cette catégorie est celle de la Lituanie (37,3%), des Pays-Bas (37%), de l’Estonie (36,4%), du Royaume-Uni (36%), de la Roumanie (34,7%) et du Portugal (34,5%).
Les mauvais élèves : La Hongrie (29,2%), la Croatie (24,3%), la Pologne (22,1%) et la Slovénie (21%). Hors catégorie : La République Tchèque (19,5%) et la Slovaquie avec un pathétique taux de participation de 13% (!).
Ces chiffres montrent le clivage qui sépare les pays européens. Si le taux de participation de la Slovaquie se passe de tout commentaire, on se demande comment la Croatie, 28e état-membre de l’UE depuis le mois de juillet 2013, a pu perdre tout intérêt en l’Europe en moin d’un an.
Les élections européennes étaient organisées pour donner une nouvelle dynamique à l’UE – le résultat est le contraire. L’Europe se présente de manière déchirée, aucune ligne commune ne pouvant être distinguée. Une raison pour abandonner ? Certainement pas – maintenant, toutes les forces qui souhaitent que l’Europe puisse se développer selon son potentiel, sont appellées à travailler ensemble. L’Europe humaniste est une utopie qui vaut la peine d’être défendue corps et âme.
On pourrait dire que c’est maintenant que démarre le vrai travail pour une vraie Union européenne !!!
Entièrement d’accord – baisser les bras ne sert à rien !