Bonne nuit, Monsieur le Maire !

La ville de Mannheim est la première ville allemande à se doter d’un « maire de nuit ». Sa mission est d’être un médiateur entre les fêtards, les exploitants de bars et les riverains. Pour un meilleur vivre-ensemble.

Pour apaiser les conflits entre fêtards et riverains, la ville de Mannheim vient d'engager un "maire de nuit". Foto: Martin Falbisoner / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – La ville de Mannheim, au nord du Bade-Wurtemberg, compte pas moins de 120 bars et clubs et elle draine, surtout le week-end, toute la jeunesse d’un périmètre assez important. Pour améliorer la communication entre les fêtards, les exploitants des bars et clubs ainsi que les riverains, Mannheim vient d’engager un « maire de nuit ». Après Amsterdam, New York, Zurich et Londres, la première ville allemande se dote ainsi d’un expert qui connaît la scène de nuit de la ville. Henrik Meier (27 ans) est promoteur de concerts et s’est imposé parmi quarante candidats au poste.

50 heures par mois, un salaire de 1.190 € et des horaires peu sociaux – le nouveau « maire de nuit » de Mannheim compte améliorer l’ambiance nocturne dans la métropole du nord du Bade-Wurtemberg. A Amsterdam où le concept a été lancé en 2012, les autorités enregistrent moins de bagarres nocturnes et moins de plaintes pour tapage nocturne. Ainsi, le lieu de travail d’Henrik Meier sera sur le terrain, la nuit, quand les autres sortent pour faire la fête. L’autorité de sa fonction lui permettra à la fois de calmer les esprits aux heures avancées et d’identifier des champs d’action sur lesquels la municipalité pourra intervenir.

Les premières mesures d’apaisement entre l’envie des uns de faire la fête et le besoin des autres de dormir, seront la mise en œuvre de containers de recyclage pour le verre dans les zones à forte densité de bars, évitant ainsi que des bouteilles soient cassées sur la voie publique. De plus, le « maire de nuit » propose une limitation de vitesse à proximité de ces zones, un peu comme à la proximité d’hôpitaux, pour réduire le niveau sonore pour les riverains.

Et le nouveau « maire de nuit » souhaite également contribuer au développement culturel de sa ville : « Je pourrai identifier des endroits non encore exploités pour des manifestations culturelles », explique Henrik Meier. Si cette expérience devrait être concluante, d’autres villes du Bade-Wurtemberg suivront sans doute l’exemple.

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