Ces drames du quotidien (et les remèdes)…

Une image, toute une histoire. Une histoire de chagrin, d'espoir et d'attention. Foto: Eurojournalist(e)

(WB) – Parfois, ce ne sont pas les grandes tragédies du monde qui nous pourrissent la vie, mais les petits drames du quotidien. Et il n’y a pas d’âge pour être triste. Partant du principe que cette chouette en peluche ait été perdue par un enfant, il s’agit sans doute d’une catastrophe. Car on voit bien que cette peluche est aimée, ce n’est pas du tout une peluche que l’on met dans une vitrine.

Il se peut facilement que cette peluche soit tombée d’une poussette, conduite par une maman pressée qui n’a pas vu le malheur arriver. Mais si nous partons de la possibilité que cette chouette soit tombée d’une poussette, l’image implique aussi un geste sympathique – celui de quelqu’un qui a ramassé cette chouette pour la placer de manière visible (et donc facile à retrouver) là où la maman et/ou l’enfant pourront la retrouver.

Car si souvent, ce sont les petits drames qui nous pourrissent la vie, ce sont aussi souvent les petits gestes qui peuvent apporter du reconfort et une solution. Et cet exemple peut se traduire sur n’importe quelle situation de crise dans la vie.

Ah, la moralité ! On peut déduire beaucoup de choses de cette photo. Ainsi, pour l’enfant ayant perdu cette chouette, il s’agit du pire d’accident qu’il puisse imaginer. Lorsque l’on regarde le monde depuis une poussette, on ne sait rien des horreurs de ce monde, de la violence, de la guerre. Mais déjà à cet âge-là, on sait parfaitement que perdre une peluche aimée, peut créer un grand vide terrible. Ce qui nous arrive à nous, c’est toujours important. Et le chagrin ne se relativise qu’avec le temps.

Mais cette photo est aussi une photo d’espoir. Le simple fait qu’une personne bienveillante ait ramassé la chouette pour la placer là, implique que quelqu’un se soit rendu compte qu’il était important que cette chouette puisse être retrouvée par son propriétaire. Alors, cette personne a fait son possible pour permettre des retrouvailles. Quelqu’un de moins attentionné aurait pu jeter la peluche dans l’Ill où elle aurait été perdue à tout jamais. Ou bien, la personne aurait pu la mettre dans une poubelle. Ou elle aurait ou l’emmener aux objets trouvés, mais qui sait si le ou la propriétaire aurait eu le reflexe d’aller la demander ?

Et nous, on s’étonne qu’une petite image passagère puisse déclencher autant de réflexions sur les drames de la vie et leurs rémèdes. Conclusion I – parfois, la vie est vraiment vache, mais conclusion II – parfois les problèmes peuvent se resoudre très facilement. Il suffit que quelqu’un passe qui pense aux autres. Ce n’est pas plus compliqué que cela…