La Suisse interdit temporairement la vente de véhicules Volkswagen
Le scandale autour des tests d’émissions manipulés devient dramatique pour VW. La Suisse vient d’interdire temporairement la vente de véhicules VW.
(KL) – Cela n’aurait pas pu être pire pour VW. La Suisse a interdit la vente de véhicules de cette marque et cette interdiction ne se limite pas aux voitures neuves et donc aux concessionnaires, mais s’appliquerait, selon le Tagesanzeiger, également aux voitures VW d’occasion des années 2009 à 2014 vendues de particulier à particulier qui ne peuvent pas être immatriculées actuellement. Toutefois, d’autres médias suisses insistent à ce que cette mesure ne concerne que les voitures neuves et on attend une précision aujourd’hui par l’administration compétente, l’ASTRA. Les véhicules concernés seraient de la marque VW, mais également d’autres marques du groupe VW comme Audi, Seat ou Skoda. Le scandale prend une tournure grave pour le plus grand constructeur automobile du monde.
Quoi de pire pour un constructeur d’automobiles que d’être frappé par l’interdiction de vente de ses produits suite à un scandale où il a berné ses clients, comme le groupe l’a avoué ? La perte d’image est immesurable, la perte financière substantielle et les effets à longue durée ne peuvent même pas encore être estimés. Le changement hâtif à la tête du groupe n’y changera pas grande chose, car les acheteurs de véhicules dans le monde entier se fichent si le nouveau patron de VW Matthias était au courant de ces pratiques. Pour les clients, depuis une bonne semaine, le sigle «Made in Germany» ne représente plus nécessairement la fiabilité, l’art de l’ingénierie allemand et un savoir-faire avancé – mais de la manipulation et la maximalisation des profits à tout prix.
Le fait que l’Allemagne tente actuellement de bloquer de nouvelles normes d’émission plus strictes pour l’Union Européenne, ne contribuera pas à améliorer cette image ternie, surtout dans la mesure où l’on sent les lobbys puissants des constructeurs allemands derrière ce refus. Ainsi, les constructeurs non allemands peuvent se frotter les mains. Du moins, le temps de déterminer si seulement des constructeurs allemands se soient rendus coupables de telles manipulations.
L’image du «commerçant honnête» que l’économie allemand a établie avec succès à l’étranger et qui a permis à l’Allemagne de devenir „champion du monde des exportations“, a également pris un sacré coup. Et cette perte d’image se traduira sans doute aussi sur d’autres secteurs industriels.
Actuellement, Matthias Müller ignore probablement dans quel ordre s’attaquer aux différents chantiers. Quoi qu’il puisse faire, le scandale ne se taira pas d’aussi tôt et il faut s’attendre à ce que d’autres pays suivent l’exemple suisse. Il faudra certainement attendre quelques années avant de constater les vraies conséquences de ce scandale. Pour VW, il s’agit d’un tremblement de terre ayant le potentiel de détruire bon nombre d’emplois.
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