Ils travaillent pour la jeunesse, eux…

Lors du colloque « Adoulesctents en crise » à l'EPSAN à Brumath, 320 personnels de la santé et éducateurs issus de 29 établissements médicaux discutent des solutions pour une jeunesse qui se porte mal.

Un colloque à l'EPSAN Brumath qui vaut le déplacement. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY 2.0

(KL) – Voilà un colloque important  ! Lorsque 320 professionnels issus de 29 établissements médicaux et autres se rencontrent pour non seulement faire un état des lieux concernant une jeunesse qui généralement, ne se porte pas très bien, mais également pour discuter de solutions, cela vaut le déplacement. Car de nos jours, avec des crises multiples et existentielles, la jeunesse ne va pas très bien, ce que prouvent les chiffres qui font état d’une augmentation de troubles psychiques et aussi, des tentatives de suicides chez les jeunes.

Après les mots de bienvenue du Directeur par intérim de l’EPSAN, Frédéric Jung, du Président de la CME, le Dr Philippe Amarilli et de Kathia Frech, la Directrice des Soins de l’EPSAN, c’est le Professeur de Sociologie et d’Anthropologie David Le Breton qui a fourni les données fondamentales pour ce colloque qui durera deux jours. Pour le sociologue, de nombreux jeunes ont du mal à gérer le monde d’aujourd’hui et se réfugient dans une « réclusion volontaire », faite des réseaux sociaux, dans des comportements difficiles et ils souffrent.

Selon David Le Breton, cette évolution aurait démarré dans les années 80 et ce public ne peut qu’acquiescer, puisqu’il travaille quotidiennement avec des jeunes qui présentent des troubles comportementaux.

Suite à cette intervention, Gilles Devers prit la parole, avocat et rédacteur en chef du magazine « Santé Mentale et Droit », expliquant les quatre piliers juridiques autour de cette jeunesse en difficulté. D’abord, l’autorité parentale est un élément principal dans le travail des tribunaux et des hôpitaux, mais il convient également de tenir compte de l’autonomie de l’enfant. Ensuite, Gilles Devers a expliqué le rôle du juge pour enfants et également le rôle des soignants lorsqu’il s’agit d’enfants. Sa phrase principale  : « Il n’y a pas de soins sans la confidence, il n’y a pas de confidence sans la confiance, il n’y a pas de confiance sans le secret de la parole ». Comprendre  : il faut écouter les jeunes en souffrance dans une ambiance de confiance et garder le secret de leur parole en toute circonstance.

Très intéressant également, l’intervention du Dr Mathieu Revranche de l’Université de Bordeaux qui expliquait la difficulté de détecter des comportement problématique des jeunes sur les réseaux sociaux. Selon le « Paradoxe de Simpson », ce n’est pas le temps que passent les jeunes sur les réseaux sociaux, mais il convient de s’intéresser à leurs situations individuelles et des raisons qui peuvent les conduire à afficher des comportements à problèmes. La solution, dans le meilleur des mondes, vient des familles et des amis, car plus les jeunes disposent de relations sociales fiables, moins il risquent de tomber dans des comportements addictifs.

Les différentes interventions et tables rondes sont rythmées par des courtes présentations de Jean-Marc Claus qui présente ses publications de la série « Psyché & Déclic » qu’il publie depuis trois ans.

Un début de colloque qui donne envie pour la suite. Respect pour une telle organisation et l’engagement de ces professionnels qui, malgré des conditions de travail extrêmement difficile, s’engagent avec une attitude des plus positives.

Demain et après-demain, vous lirez ici la suite de ce colloque impressionnant  !

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