La reprise (45) – « Positive attitude »

A nouveau ouvert - le "Blanc du Nil", Place de la Cathédrale. Est-ce que la "positive attitude" suffira ? Il faut l'espérer... Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – 16 mois de pandémie, avec des confinements, déconfinements, réconfinements, ont laissé des traces. Pour les commerçants, gastronomes, hôteliers et autres, ce sont des montagnes russes depuis 16 mois. Entre espoir, détermination, travail et déception, soucis existentiels et des perspectives incertaines, il faut avoir les nerfs solides pour tenir. Tenir, c’est ce que font les trois enseignes que nous suivons depuis plus d’un an pour documenter la relance de la vie économique au centre-ville de Strasbourg – la boutique « Blanc du Nil », l’emblématique « Hôtel Cathédrale » et le restaurant alsacien « Muensterstuewel ».

Les époux Zucker dirigent la boutique « Blanc du Nil » située sur la Place de la Cathédrale, juste à l’entrée de la Rue du Maroquin et qui a rouvert ses portes le 19 Mai dernier, jour de l’étape 2 du plan de déconfinement du gouvernement. « Mais quelle reprise, », soupire Jacques Zucker, « il faisait un temps de mois de novembre pendant plus d’une semaine, personne n’était en ville… comparé à notre chiffre d’affaires de 2019, nous étions à -70%. »

Et maintenant que l’été a commencé ? « Oui », répond Jacques Zucker, « il y a une reprise. L’abolition du couvre-feu rend le centre-ville à nouveau plus attractif et si les mois de Juillet / Août pouvaient être animés, nous pourrions alors sauver une partie de l’année. Mais nous sommes toujours tributaires de la météo et surtout, de l’évolution de la pandémie. Sachant qu’il s’agit là de deux paramètres que nous ne pouvons influencer, il nous reste qu’à affronter les prochains mois avec une attitude positive ! »

Cette « positive attitude » se traduit dans la boutique, par une nouvelle collection d’habits d’été. On ne perd pas l’espoir. Comme depuis le début de cette crise. Et cette attitude, ce courage, sont impressionnants. « Regardez au centre-ville », dit Jacques Zucker, « toutes les enseignes qui ont mis la clé sous la porte, toutes les boutiques qui ont changé de propriétaire ces derniers mois. L’élément clé pour raviver la vie économique du centre-ville, sera le tourisme qui lui, doit maintenant être relancé de manière ciblée. Actuellement, ce ne sont ni les touristes asiatiques ou américains qui nous intéressent, mais ceux qui peuvent revenir rapidement, donc nos voisins allemands, suisses, belges ou luxembourgeois ! »

Et comment font les Zucker pour garder cette attitude souriante et positive ? « Cela fait un an que vous suivez nos trois enseignes », sourit Jacques Zucker, « et vous savez maintenant que nous ne sommes pas des pleurnichards. Avec mon épouse, nous sommes pleinement investis dans cette relance. Il n’y a qu’une direction si nous souhaitons sortir de cette crise – vers le haut ! »

Croisons les doigts que cette attitude soit récompensée par une météo clémente, une évolution pandémique positive et le retour des touristes à Strasbourg !