La reprise (48) – une météo à pleurer…

La reprise économique au centre-ville strasbourgeois reste compliquée. La météo est si mauvaise que le centre-ville est presque désert…

Mauvais temps, peu de touristes, comportement de consommation changé - pas facile pour les commerçants du centre-ville strasbourgeois. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Les trois enseignes que nous suivons depuis le premier déconfinement au mois de Mai 2020, à savoir le restaurant « Muensterstuewel », l’Hôtel Cathédrale et la boutique « Blanc du Nil », sont passées par toutes les émotions depuis plus d’un an. Entre détermination, espoir, frustration, reprise et nouveaux arrêts, ces trois enseignes se battent pour une relance qui, après cette phase d’un an et demi, est compliquée. Surtout lorsque la météo fait des siennes…

Pour Jacques Zucker, qui gère la boutique « Blanc du Nil » avec son épouse Marina, la situation reste très compliquée. « Par rapport au mois de juin 2020, nous sommes à -70% au niveau du chiffre d’affaires. Après le premier déconfinement, les gens avaient envie de dépenser de l’argent, de se faire plaisir, la météo au début de l’année dernière était clémente et les choses se passaient beaucoup mieux. Aujourd’hui, les gens ont peur d’une quatrième vague, les touristes étrangers hésitent à venir en France ou d’aller dans d’autres pays, et là, nous faisons du sur place à un très faible niveau. »

Mais maintenant, c’est le début des grandes vacances et le tourisme connaîtra certainement une amélioration ? « Pas forcément », soupire Jacques Zucker, « actuellement, les gens vont plutôt au restaurant, au cinéma, ils partent en vacances dans les campings – le comportement des consommateurs a changé. Et avec le mauvais temps, nos produits, qui sont des habits d’été, restent sur les cintres… »

Si actuellement, la météo est réellement mauvaise, cela ne veut pas dire que cela reste ainsi. Au contraire, pour la deuxième moitié du mois de juillet, les experts prévoient même à nouveau de la canicule. Donc, le mauvais temps ne devrait pas trop peser sur le reste de cet été. Mais cela n’est pas exactement rassurant, car en attendant, Jacques Zucker constate un grand relâchement au niveau des clients. « Les gens refusent d’utiliser le gel hydroalcoolique que nous mettons à leur disposition, le port du masque, n’en parlons pas et les distances sociales, les gens les oublient tout simplement. Mais cette frénésie estivale risque de nous coûter cher en cas d’une quatrième vague… » Un appel à une prudence raisonnable, au maintien des gestes-barrière dans les espaces clos comme la boutique « Blanc du Nil ». A bon entendeur…

Un chiffre d’affaires à -70% par rapport au premier déconfinement, l’absence des touristes, un comportement des consommateurs modifié – rien ne facilite cette reprise des commerces dans le centre-ville strasbourgeois (et dans d’autres villes, ça doit être pareil…). Tenez bons !, a-t-on envie de leur lancer, car les efforts incroyables fournis depuis si longtemps par ces commerçants courageux, mériterait d’être récompensés. Ne serait-ce que par un bel été, de nombreux clients et touristes et une reprise « normale » de leur activité. Il ne faut pas oublier que le centre-ville de Strasbourg, qui compte parmi les plus beaux de France, est animé par ce tissu de commerçants et prestataires qui font vivre ce centre-ville. Espérons qu’il fasse beau ces prochains temps et que les commerçants puissent réellement se relancer.

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