Les hiboux et les hommes : Ils sont fous, ces humains…

© Valérie Zorn

(Valérie Zorn / KL) – Il y a un problème avec ces humains. Dans deux mois, ils joueront une Coupe du Monde de football au désert du Qatar. Là-bas, il fera genre 35 à 45 degrés en novembre / décembre et pour que les footballeurs du monde entier n’aient pas trop chaud dans les stades du désert, les cheikhs ont gentiment installé des souffleries climatisantes géantes dans ces stades. Bien sûr, ces climatisations consommeront un maximum d’énergie.

Donc, pour illustrer ce qui ne va pas avec les humains, il faudra imaginer la scène. Hiver en Europe, les gens mettent un pull-over de plus, car pour gagner la guerre en Ukraine, il ne faut pas chauffer à plus de 19 degrés. Dans cette ambiance « festive », les téléspectateurs sont censés regarder des matchs à des heures inhabituelles, dans des stades construits avec le sang des ouvriers-esclaves des pays asiatiques, dans un pays qui menace les supporteurs en couple, mais non-mariés, d’incarcération. Et dans ces stades, on commettra des « crimes écologiques », pour que la FIFA et les sponsors soient contents.

Les hiboux, déjà au départ pas forcément « footeux », ont décidé de boycotter cette Coupe du Monde qui est la matérialisation de la corruption dans le sport de haut niveau, d’un mélange malsain entre sport, politique et intérêts économiques et dans ce contexte, les hiboux ne regarderont pas les matchs, tout en se disant que si tous les supporteurs de football ne regardaient pas ces matchs, l’engagement des sponsors deviendrait du coup, une « publicité négative », pouvant peut-être même convaincre l’un ou l’autre sponsor d’arrêter son engagement auprès d’une des organisations les plus corrompues du monde sportif. Et évidemment, les hiboux recommandent aux autres animaux et oiseaux de faire pareil et de bouder ce tournoi honteux. Si les humains étaient un peu moins bêtes, ils pourraient se joindre à ce boycott, mais probablement, il y aura toujours assez de gens qui suivront ce tournoi malgré tout. Comme quoi, les humains ont encore un bon bout de chemin à faire avant d’atteindre le niveau de sagesse des hiboux…