Quand la nouvelle gouvernance est la même que l’ancienne

La coalition au pouvoir à Berlin, avait annoncé une « nouvelle gouvernance ». Mais comme dans d’autres pays, on constate qu’il s’agit de l’ancienne gouvernance, mais en mode « amateur ».

Allez, quand on décroche un super-poste, on partage avec les potes... Foto: Kiwiev / Wikimedia Commons / CC0 1.0

(KL) – La déception des Allemands est chiffrable. Depuis l’élection législative en Septembre 2021, une coalition SPD-Verts-FDP a remplacé le gouvernement CDU-SPD sous Angela Merkel. Et bien sûr, comme dans toutes les campagnes électorales, les partis avaient promis plus de transparence, moins de corruption, bref, une « nouvelle gouvernance ». Mais depuis les scandales autour des postes attribués aux potes dans le ministère de l’économie sous Robert Habeck (Verts) et le même scandale au ministère du travail sous Hubertus Heil (SPD), les gens regardent de plus près. Et ce qu’ils voient, n’est pas vraiment réjouissant.

Ainsi, dans les 15 ministères fédéraux, le nouveau gouvernement a créé 1710 postes de fonctionnaires supplémentaires, histoire de pouvoir « caser » ceux qu’on veut caser. Le « champion » est effectivement le ministre de l’économie et vice-chancelier Robert Habeck qui lui, a créé pas moins de 249 nouveaux postes au sein de son ministère. La « nouvelle gouvernance » ressemble drôlement à l’ancienne…

Le mécanisme du pouvoir est toujours le même, que ce soit au niveau local, régional, national ou européen – dès qu’un changement du gouvernement intervient, la première chose est toujours la récompense pour les fidèles sbires, en les mettant sur des postes ronflants et surtout, très bien rémunérés. Tu parles d’une « nouvelle gouvernance ».

Pour pouvoir satisfaire les attentes des fidèles soutiens, chaque gouvernement crée un grand nombre de postes – depuis 2012, le nombre du staff dans les 15 ministères berlinois est ainsi passé de 18.500 postes à 30.200, dont la plupart sont effectivement des fonctionnaires et non pas des salariés, ce qui fait une sacrée différence au niveau des retraites. Mais quand on crée des postes pour les potes, autant en assurer aussi les retraites…

Ce qui est embêtant, c’est que cette « nouvelle gouvernance » qui n’est autre que l’ancienne, ruine les derniers restes de confiance dans des systèmes politiques corrompus in inefficaces. Le résultat en sera la continuation de la baisse du taux de participation aux élections et cela conduit logiquement à un renforcement des partis extrémistes. Est-ce que quelqu’un aurait vu le bouton « Reset » pour nos systèmes politiques ?

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