Un autre type de contrôle de vitesse

L'Allemagne teste actuellement un nouveau système de radar qui ne sera plus ponctuel, mais qui mésurera la vitesse des automobilistes sur un tronçon de route.

Sécurité routière ? Surveillance généralisée ? Foto: Michiel1972 at nl.wikipedia / Wikimedia Commons / GNU 1.2

(KL) – Le système du « section control »existe déjà ailleurs, par exemple en Grande Bretagne ou en Ecosse, où les automobilistes ont du s’habituer à un autre système de radar sur les routes que les flashs installés à certains endroits ponctuels. Au lieu de mesurer la vitesse à un endroit précis, le « section control » mesure le temps qu’un véhicule met entre deux points de mesure, calcule ce temps par rapport à la distance parcourue et détermine ainsi si l’automobiliste à dépassé la vitesse maximale autorisée.

Le système est simple : l’automobiliste passe un premier radar qui l’enregistre et lorsqu’il passe un deuxième radar, ces données permettent de savoir avec exactitude si sur ce tronçon, la vitesse maximale autorisée a été dépassée. Il ne suffit donc plus de lever le pied à un endroit où un radar est installé, mais il faut respecter la limitation de vitesse sur toute la distance mesurée. Le but est clair – obliger les automobilistes de ne pas dépasser les vitesses autorisées et augmenter ainsi la sécurité sur les routes.

Sur un tronçon d’autoroute de 3 km près de Hanovre, l’Allemagne mène actuellement un test grandeur nature de ce système « section control » – et si ce test devait être concluant, il est prévu de le généraliser au fur et à mesure sur les autoroutes allemandes. D’autres pays ont déjà mis en place ce type de contrôle de vitesse (en Ecosse, un tronçon de 220 km est ainsi surveillé, incitant les automobilistes ainsi à respecter la vitesse maximale autorisée sur toute cette distance).

De plus, ce type de contrôle aurait également un effet pédagogique, le respect des limitations de vitesse deviendrait donc un reflèxe. Donc, le « sector control » est une bonne chose. Mais, il y a un « mais ».

Pour effectuer ce contrôle radar, des quantités de données personnelles seraient collectées puisque chaque véhicule serait enregistré deux fois – au début et à la fin de la mesure et ce, avec les informations relatives au véhicule et l’identité du propriétaire. Ces données permettent de contrôler non seulement la vitesse des véhicules, mais en même temps, les mouvements de chaque utilisateur de la route.

Les autorités pourraient établir à tout moment où se trouve un véhicule et souvent, son propriétaire. Sous l’argument « si on n’a rien à cacher, on n’a rien à craindre », les libertés individuelles sont peu à peu abolies et le « citoyen en verre », une sorte de vision orwellienne, devient réalité.

Si le test près de Hanovre devait être concluant, l’Allemagne mènera certainement ce débat qui ne concerne pas que la sécurité routière, mais qui fait également partie des questions du 21e siècle – est-ce que l’humain ne se définira plus que par une foulitude de données, distribuées et recoupées sans que l’on puisse encore suivre qui utilise ces données, à quel endroit et à quelles fins ? A suivre.

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