Elections ? Mais quelles élections ?

Le 24 septembre prochain, les Allemands voteront pour le nouveau Bundestag et donc, pour le prochain gouvernement allemand.

L'Allemagne et l'Europe devront supporter ceci encore pendant 4 longues années... Foto: W like Wiki / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Ah oui, il y aura des élections en Allemagne avant la fin du mois. Pour ceux qui ont vécu les deux campagnes électorales en France (élections présidentielles et législatives), la « campagne » en Allemagne est des plus ennuyeuses. Dans la mesure où le résultat de ces élections est déjà quasiment arrêté, cette « campagne » est surtout menée pour la galerie. Seul suspense : lequel des petits partis arrivera en troisième position sur le podium (puisque les deux premières places sont déjà distribuées) ?

La nouvelle chancelière allemande sera celle que les Allemands avaient déjà pendant trois longues mandatures – Angela Merkel. Dans les sondages actuels, son parti, la CDU, arrivera à 36,5% des votes, le SPD de son challenger Martin Schulz (dont la campagne ressemble à une candidature pour le poste du ministre des affaires étrangères dans la nouvelle « grande coalition ») totaliserait 23,5% et le suspense reste entier pour la troisième place. L’extrême-droite de l’AfD remonte à 11%, l’extrême-gauche des Die Linke à 10,5%, les libéraux du FDP obtiendraient 9% et les Verts commencent à trembler – avec seulement 6% des intentions de vote, ils ne sont pas sûrs de dépasser la barre des 5% qu’il faut franchir pour être représenté dans la nouvelle diète à Berlin.

Les chiffres sont clairs – nous nous dirigeons vers une nouvelle « grande coalition » CDU/CSU-SPD – aucune autre constellation (considérant qu’aucun parti ne travaillera avec l’AfD) n’est possible, puisque la coalition dite de « Jamaïque » (CDU/CSU-FDP-Verts) a déjà été exclue par les intéressés.

La campagne se déroule dans le plus grand calme, personne ne s’excite, les débats télévisés se passent sous un format d’échanges de politesses, et les Allemands n’auront pas vraiment le choix. « Mutti » semble inévitable, le SPD n’affiche aucune dynamique qui pourrait le rendre crédible comme challenger, les petits partis se battent discrètement pour leur maintien (ou retour, en ce qui concerne le FDP ou entrée, en ce qui concerne l’AfD) au Bundestag.

Dans deux semaines, on sera fixés. Chez les bookmakers, on obtient 1,05€ pour une mise de 1€ en cas de victoire d’Angela Merkel. Suspense ? Vous avez dit suspense ?

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