Et qui porte plainte contre le Hamas ?

Depuis hier, devant la Cour Internationale, Israël doit se défendre de sa réponse aux attaques meurtrières du Hamas. Mais aucun procès n'a lieu contre l'organisation terroriste qui détient toujours environ 130 otages.

A cette table, comme devant la Cour Internationale, manquent les otages détenus par les terroristes du Hamas. Le monde s'en fiche. Foto: Talmoryair / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – C’est le monde à l’envers. Depuis hier, Israël doit se défendre contre le chef d’accusation « génocide » devant la Cour Internationale à La Haye. Pourtant, c’est le Hamas qui avait commis des attaques terroristes et barbares le 7 octobre dernier sur le territoire d’Israël, tuant environ 1200 personnes et prenant 240 personnes en otage, dont environ 130 se trouvent toujours entre les mains des terroristes. Mais le Hamas, soutenu par de nombreux pays musulmans et autres, a réussi la quadrature du cercle – aujourd’hui, ce ne sont plus les terroristes qui sont pointés du doigt, mais l’état d’Israël qui se défend contre son anéantissement, objectif clairement défini par les terroristes et leur soutiens.

Outre le fait que plus personne ne demande la libération de ces otages qui vivent un cauchemar indicible, le Hamas a su se positionner en victime et pourtant, c’est cette organisation terroriste qui abuse de la population de Gaza comme bouclier humain et qui est, par conséquent, responsable de toutes les victimes civiles de la guerre contre les terroristes que mène l’armée israélienne. Mais puisque le monde s’est accordé à estimer que le Hamas est la victime de ses propres attaques terroristes, c’est Israël qui se trouve sur le banc des accusés.

Juridiquement, l’accusation d’un « génocide » ne tiendra pas la route devant la Cour Internationale. Pour que le chef d’accusation « génocide » puisse être reconnu, il faudrait que l’action de l’armée israélienne vise la population civile, ce qui n’est pas le cas. Au contraire, dès le début de la réponse israélienne, l’armée avait mis en garde la population civile des actions à venir en l’invitant de quitter la zone des combats. A aucun moment, l’action de l’armée israélienne n’était dirigée contre d’autres personnes que les terroristes du Hamas et ses structures, mais le fait que les terroristes se cachent à proximité ou dans des hôpitaux, écoles, jardins d’enfants, mosquées et autres structures publiques, a causé de nombreuses victimes collatérales qui, encore une fois, relèvent de la responsabilité des terroristes.

Mais force est de constater que depuis le 7 octobre, le discours public a changé. Les victimes sont aujourd’hui les assaillants et les terroristes qui torturent, violent et tuent sous les applaudissements du monde. Evidemment, plus personne ne demande la libération des otages, personne n’a porté plainte contre cette organisation terroriste. Si le monde entier demande à Israël de cesser son action militaire, personne ne demande au Hamas de cesser ses attaques permanentes par roquettes sur Israël.

Mais que peut donc donner cette procédure devant la Cour Internationale ? D’abord, cette procédure risque de durer des années, à coups d’expertises et contre-expertises. Si Israël ne sera probablement pas condamné pour « génocide », la Cour pourrait ordonner, le temps de la procédure, un cessez-le-feu qui reviendrait à dire « vous arrêtez de combattre le Hamas et vous subissez tranquillement les attaques du Hamas et de ses alliés ». Visiblement, le monde entier tombe dans le piège de la communication des terroristes et si jamais la Cour devrait prononcer une telle mesure, Israël serait bien conseillé de l’ignorer.

Lorsque les Américains avaient combattu Al-Quaïda, lorsque la France avait combattu Daesh, personne n’aurait eu l’idée de demander aux deux pays de cesser leur combat contre ces organisations terroristes. Mais lorsque Israël tente de mettre le Hamas hors état de nuire, le monde crie au scandale.

La solution de ce terrible conflit se situe clairement au niveau du Hamas. Personne ne les a obligé à utiliser la population civile comme bouclier humain, personne ne les a obligé à commettre les attaques barbares du 7 octobre. Et personne ne tente de les obliger à libérer des otages dont ceux qui survivront cette captivité, seront traumatisés à vie. Mais ça, le monde s’en fiche. C’est désolant que le monde se range du côté des terroristes et apostrophe les victimes. C’est effectivement le monde à l’envers.

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