La Cour Internationale ne connaît pas non plus la solution

Devant la Cour Internationale à La Haye aux Pays-Bas, aucune décision n'a été prise concernant la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël, pour « génocide ». Et personne ne moleste le Hamas.

La Cour Internationale à La Haye ne brille guère dans la plainte déposée contre Israël. Foto: International Court of Justice, Yeu Ninje / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Concernant la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël pour « génocide », la Cour Internationale à La Haye (Pays-Bas) n’a pris aucune décision sur le fond de la plainte. Si, la Cour a décidé quelque chose, en se déclarant compétente pour cette plainte. Si Israël, pays brutalement attaqué le 7 octobre dernier et qui cherche toujours à libérer les environ 130 otages qui se trouvent toujours entre les mains des terroristes du Hamas, a demandé à ce que cette plainte soit rejetée, la Cour a ordonné à Israël de « prendre davantage de mesures de sécurité pour la population civile à Gaza ». Mais cela ne veut pas dire grande chose.

La procédure devant la Cour Internationale suivra donc son cours et elle risque de durer pendant des années, avec expertises et contre-expertises et juridiquement, il semble clair qu’il ne s’agit pas d’un « génocide », mais Israël fait valoir le droit à l’auto-défense et souligne que le pays « se trouve en guerre avec le Hamas, mais non pas avec le peuple palestinien ».

Mais cette prise de position n’a pas empêché la présidente de la Cour, Joan E. Donoghue, de déclarer que sa Cour était bel et bien compétente pour ce dossier, tout en justifiant cette décision en expliquant « que la Cour est consciente de la dimension de la tragédie humaine dans la région et elle est inquiète face aux pertes de vies humaines et les souffrances ». Et quid de la souffrance des 1200 victimes et des 240 otages du 7 octobre 2023 ? Quid des rapports sur les violences sexuelles que subissent les otages ? Quid des kibboutz où les terroristes ont assassiné, violé, torturé ? Quid de la responsabilité du Hamas qui lui, expose la population civile à Gaza aux dangers et bombardements ? A La Haye, c’est comme si les crimes atroces commis par le Hamas n’existaient pas.

Exprimé autrement, la Cour a dit à Israël « Vous pouvez continuer votre combat, mais faites attention qu’il n’y ait pas trop de victimes collatérales ». Pourquoi ne pas inviter le Hamas à ne plus abuser de la population civile comme bouclier humain ? Pourquoi ne pas inviter le Hamas à libérer immédiatement les otages et de restituer les dépouilles des otages déjà assassinés ? Pourquoi ne pas inviter le Hamas à cesser ses attaques continues sur Israël ?

Non, Israël n’a pas déclenché une guerre sans raison. Le combat que mène Israël à Gaza est la suite des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier, une attaque vécue en Israël comme le 9/11 aux Etats-Unis.

Mais la Cour Internationale aurait mieux fait de décliner le dossier. Si maintenant, une bataille juridique de plusieurs années et surtout, dépourvue de sens s’ensuit, la Cour réduit par sa propre inertie son rôle – qui a besoin d’une Cour qui adopte une telle position mi-figue, mi-raisin ?

De toute manière, si la Cour avait ordonné à Israël de cesser les combats, Israël aurait été obligé de transgresser une telle ordonnance, car personne ne peut demander à Israël de subir, les bras croisés, le terrorisme du Hamas et d’abandonner les otages. Si le Hamas tient vraiment à la population civile à Gaza, il libérerait immédiatement les otages et cesserait les attaques sur Israël. En refusant de remplir ces deux points, c’est le Hamas qui doit assumer l’intégralité de la responsabilité pour tout ce qu’il se passe à Gaza.

2 Kommentare zu La Cour Internationale ne connaît pas non plus la solution

  1. Gérard Bouquet // 28. Januar 2024 um 3:13 // Antworten

    Votre parti pris, systématiquement, antipalestinien est effrayant.
    Il suffit de relire l’ordonnance de la CIJ qui appelle à protéger les Palestiniens contre un « risque réel et imminent » de génocide.
    En droit les mots ont un sens bien précis.

    • Oui, vous avez raison, il y a un parti pris. Celui de la solidarité avec les victimes du terrorisme, comme à l’époque du 9/11 et du Bataclan. Le Hamas a les clés en main pour mettre un terme à ces actions militaires. Pour cela, les otages doivent être libérés et les attaques sur Israël doivent cesser. Et accessoirement, le Hamas pourrait aussi cesser de sacrifier la population civile à Gaza en l’abusant comme bouclier humain. Après le Bataclan, vous vous êtes aussi fait fort pour que la France ne bombarde pas Raqqa ?

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