La voie est libre pour le nouveau stade du SC Freiburg

Le Conseil Municipal a avalisé la construction du nouveau stade du SC Freiburg, mais soumettra sa décision à un référendum le 1er février prochain.

Les jours du Schwarzwaldstadion à Freiburg sont comptés. Cap direction "Wolfswinkel". Foto: Markus Unger, Vienna, Austria / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – Voilà ce qu’on appelle la participation citoyenne. Si le Conseil Municipal de Freiburg a voté en faveur du nouveau site du stade du SC Freiburg sur le terrain qui jouxte l’aérodrome de Freiburg, dans le lieu-dit «Wolfswinkel», il a en même temps pris l’initiative de laisser confirmer cette décision par la population fribourgeoise. Personne ne pourra dire plus tard que cette décision ait été prise contre les intérêts de la population. Exemplaire.

Depuis que le SC Freiburg a fait son apparition au plus haut niveau du football allemand, la Bundesliga, il évolue au vieux stade dans le quartier de Littenweiler. Certes, les supporteurs ont toujours apprécié cet endroit, ce stade qui à l’époque était ouvert sur la piscine voisine, ce stade niché dans un quartier assez bourgeois, mais force est de constater que le club ne peut profiter de ce stade depuis toutes ces années que grâce à des dérogations à répétition – car le terrain est trop court et ne correspond pas aux normes nationales et internationales qui s’appliquent aux clubs professionnels. De plus, autre point de critique, le terrain présente un dénivelé d’un mètre d’un but à l’autre, ce qui n’est pas non plus conforme. Ces problèmes ne peuvent pas etre résolus par des mesures de construction, car le stade se trouve juste à côté de la rivière Dreisam, ce qui interdit l’extension du terrain et le déplacement de la tribune nord du stade.

Mais trois autres raisons motivent le club à investir dans son avenir. D’abord, les jours de matchs, la circulation à Freiburg devient catastrophique. Embouteillages (et ce, malgré le fait que plus de 70% des spectateurs se rendent au stade par les transports en communs ou – à vélo !), trams surchargés, impossibilité de séparer les groupes de supporteurs des clubs, défi suprême pour les forces de l’ordre. Deuxième problème – le manque d’infrastructure pour les visiteurs du stade qui lui, se trouve donc dans un quartier résidentiel qui n’offre ni parkings, ni d’autres services. Troisième problème – l’impossibilité d’augmenter la capacité d’accueil du stade qui n’offre que 24.500 places, ce qui est insuffisant pour un club qui, en Bundesliga, affiche un taux de remplissage de plus de 94 %.

Toutefois, une opposition s’est formée, contestant le choix de l’emplacement du nouveau stade. Pourtant, celui-ci se situera à proximité de l’autoroute, offre un accès direct par le biais d’un arrêt de train pour les visiteurs arrivant de l’Ouest (Kaiserstuhl, Brisach, Alsace), un autre arrêt pour les visiteurs arrivant depuis le ville et le tout, à un jet de pierre du centre-ville de Freiburg.

De plus, et c’est assez surprenant, le club investit lui-même une somme conséquente dans la construction du nouveau stade. Mais les opposants, principalement des habitants du quartier du «Wolfswinkel», craignent une «dévalorisation» de leur quartier, argument relativement peu concret, car rien ne dit que la qualité de vie de ce quartier puisse baisser. Au contraire – autour du stade, de nouveaux services verront le jour, de nouvelles infrastructures et une vivacité que le «Wolfswinkel» n’a jamais connu avant.

Si le résultat du vote ne constitue pas une surprise, la soumission de cette décision à un référendum représente une approche des plus démocratiques. En fin de compte, ce seront les citoyens et citoyennes fribourgeoises qui décideront et qui auront la possibilité de valider ou d’invalider cette décision du Conseil Municipal.

En considérant l’importance du SC Freiburg pour le rayonnement national et international de la ville de Freiburg, en vue de l’intégration parfaite de ce club pas comme les autres dans le tissu local, une décision positive est à prévoir le 1er février, jour de ce référendum. Si jamais, les Fribourgeois devaient rejeter cette proposition, le nouveau stade ne serait pas construit. Ce qui serait dommage, mais personne n’envisage de faire fi de la volonté du peuple. Cela s’appelle la démocratie et il est rassurant que cette démocratie puisse vraiment fonctionner. Ce qui nous n’empêche pas de croiser les doigts pour que ce nouveau stade voie le jour. Le SC Freiburg l’aurait mérité.

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