Le pouvoir des sondages…

Face aux mauvais sondages, le chef du SPD, le vice-chancelier Sigmar Gabriel jette l'éponge et se désiste de sa candidature aux élections législatives.

Martin Schulz est désormais l'homme fort du SPD et sera le challenger d'Angela Merkel. Foto: EU2016SK / Wikimedia Commons / CC0 1.0

(KL) – Tout était si bien arrangé au niveau du SPD. Le chef du parti, vice-chancelier Sigmar Gabriel avait déclaré sa candidature pour les élections législatives de Septembre 2017, le ministre des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier sera élu président fédéral le 12 février et Martin Schulz, président sortant du Parlement Européen, était pressenti comme successeur de Steinmeier aux Affaires Etrangères. Mais tout sera différent.

Sigmar Gabriel a déclaré son retrait en sa qualité de candidat ET chef du SPD, laissant sa place à Martin Schulz auquel les sondages prêtent de meilleures chances face à Angela Merkel, Gabriel veut devenir ministre des affaires étrangères et la dernière constante sera l’élection de Steinmeier à la présidence allemande, poste à caractère surtout représentatif.

Ce revirement fait penser au retrait du Président François Hollande qui lui, avait également plié le genou devant le pouvoir des sondages qui le donnaient perdant face aux autres candidats même aux primaires. Si Sigmar Gabriel avait déjà déclaré sa candidature, les sondages le donnaient largement perdant face à la chancelière – Martin Schulz étant beaucoup mieux noté dans les sondages, il se voit du coup propulsé à la place de l’homme fort du SPD.

Martin Schulz est, pour la plupart des Allemands, « l’homme du Parlement Européen » ayant bien travaillé à Strasbourg et Bruxelles, en conférant un poids plus important au Parlement Européen, en se distinguant par son attitude joviale et franche. Toutefois, le manque d’expérience du niveau de la politique nationale risque de lui poser problème pendant la campagne électorale – pour l’instant, il est difficile de connaître les positions du candidat Schulz qui bénéficie d’une image d’être un « homme du peuple ».

Et c’est ainsi que commence la campagne électorale en Allemagne pour les élections qui auront lieu en un seul tour le 24 Septembre prochain. Et cette campagne sera une vraie opposition de style – « Mutti » contre Schulz, l’establishment de la politique allemande contre un Européen convaincu, à la fibre sociale et libre de tout scandale politique ou privé en Allemagne. Du coup, le suspense s’installe dans la politique allemande.

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