Le rat quitte le navire qu’il vient de faire couler

Nigel Farage démissionne de la présidence de l'UKIP. Après avoir poussé l'Europe dans une crise sans précédent, il laisse les autres se débrouiller.

D'abord, il coule l'Europe, ensuite il laisse les autres se débrouiller. Foto: Michael Vadon / Wikimedia Commons / CC-SA 2.0

(KL) – Même sa démission, Nigel Farage ne peut pas la faire comme tout le monde. En déclarant sa démission de la présidence de l’UKIP, ce parti ayant mené une campagne mensongère pour leurrer les Britanniques dans le vote du 23 juin, il n’a pas pas pu s’empêcher d’annoncer qu’il continuera de « soutenir des mouvements d’indépendance » dans d’autres pays européens. Ce qui ressemble à une menace.

Lors d’une conférence de presse à Londres, Farage a déclaré qu’il considère avoir rempli sa mission, comprendre : sortir la Grande Bretagne de l’Union Européenne. Maintenant, il veut « retrouver sa vie », mais cela ne veut malheureusement pas dire qu’il se retire définitivement de la politique et on l’imagine déjà aux côtés des Le Pen, Wilders, Petry et autres pour continuer là où il aura arrêté en Grande Bretagne.

S’il est déjà rassurant que Farage ne brigue pas le poste du premier ministre britannique en Octobre, on est en droit de se poser la question pourquoi il continue de sièger au Parlement Européen, institution qu’il a combattu depuis ses débuts en politique. L’idée que Farage soit toujours payé par le contribuable européen pour son rôle dévastateur pour l’Europe, est révoltante.

Farage, qui avait déjà démissionné en Mai 2015 après avoir perdu les élections pour un siège au parlement britannique, a tenu à rassurer les journalistes – cette fois, a-t-il dit, il ne reviendra pas sur sa décision. Mais qui sait – cet homme a tellement raconté de mensonges qu’on risque de le revoir plus vite qu’on ne le voudrait…

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste