L’Union Européenne loupe encore une énorme occasion

Lors de la réunion du Conseil Européen, les leaders européens ont présenté un plan à 10 points pour améliorer les chances de survie des réfugiés dans la Méditerranée – en passant hors du sujet.

Le Conseil Européen s'est montré affecté - mais pas assez pour changer sa politique meutrière. Foto: (c) European Union 2015

(KL) – Oui, tout le monde était ému à Bruxelles, tout le monde était affecté par la mort de milliers de naufragés en Méditerrannée, sur tout dans la mesure où ces mêmes responsables qui se juraient que cela ne devrait pas se réproduire, sont les mêmes qui avaient décidé de la fin de l’opération «Mare Nostrum» qui consistait à sauver des vies humaines en mer. Selon les responsables de «Mare Nostrum», 100 000 naufragés ont ou être sauvés dans le cadre de cette opération stoppé sur décision bruxelloise et pour économiser quelques sous.

Mais hier à Bruxelles, l’Union n’a pas changé de politique, elle s’agrippe au programme «Triton» aui lui, n’est pas un programme de sauvetage de vies humaines, mais un programme de contrôle des frontières. Au lieu de circuler dans toute la Méditerranée comme dans le cadre de «Mare Nostrum» avorté en octobre 2014, «Triton» consiste à patrouiller devant les côtes grèques et turques – sauver des frontières au lieu de vies humaines. Et cette honte persiste malgré les déclarations d’émotion. L’Union entend tripler le budget de «Triton»

Les 10 mesures présentés par le Conseil Européen, l’organe des chefs d’états et de gouvernements, ne change pas grande chose au problème et contient majoritairement des élément qui rendent la politique européenne encore plus restrictive. «Une meilleure coopération en matière d’extradition», un contrôle des côtes européennes renforcé, le «combat des bandes de passeurs» ou une «meilleure coopération avec les pays du Maghreb», difficile de voir en quoi ces mesures puissent sauver des vies humaines en Méditerrannée – c’est la même politique qu’auparavant. Avec quelques éléments supplémentaires.

Dans le cadre de cette «coopération avec les pays du Maghreb», il est à craindre que les Européens entendent par là, l’équipement des forces de l’ordre dans ces pays pour qu’ils y organisent une «chasse au réfugié» – l’UE continue à se rendre coupable.

Vouloir combattre les bandes de passeurs, c’est bien – mais lorsque l’on crée les conditions pour que les affaires de ces marchands de la mort fleurissent, en fermant les frontières européennes encore un peu plus, on fait le contraire de ce qu’il faudrait faire. Différentes ONG ont demandé hier des «itinéraires sécurisés» pour les réfugiés qui tentent de sauver leur vie – ce postulat n’a même pas été discuté au Conseil. «L’acceptation de l’Europe par le citoyens se décidera sur la question des réfugiés», disait Angela Merkel à Bruxelles, mais ce que les responsables européens ont trouvé comme réponse au drames à répétition dans la Méditerrannée, est tout simplement inacceptable.

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