Martin Schulz réélu Président du Parlement Européen

Martin Schulz était candidat à pas mal de postes ces derniers temps. Maintenant, il a retrouvé la place qui lui convient le mieux. Foto: © European Union 2014 EP

(KL) – L‘élection du Président du Parlement Européen s‘est passé sans surprise. Mais au moins, il y a eu un vote et le résultat de ce vote a été respecté. Pas vraiment une évidence de nos jours. On se demande quand même comment 111 eurodéputés, donc environ 15% des votants, ont pu se débrouiller pour donner des votes nuls. Les extrémistes ? Les nouveaux arrivés ? On ne le saura jamais…

Mais on sait que Martin Schulz est à la bonne place. C‘est lui qui, ces dernières années, a su augmenter le poids du parlement européen dans la politique européenne, c‘est lui qui avait finalement cédé face à Juncker, proposant même de voter pour son concurrent, par respect de la volonté des Européens. Schulz, fin politique, avait compris que le débat concernant la présidence de la Commission, était le débat de trop.

Le parlement européen est entre de bonnes mains avec Martin Schulz. Conscient de l‘évolution du parlement qu‘il a su déclencher, il faut que le nouveau parlement de déçoive pas les Européens.

Heureusement, il y a eu un vote, un vrai vote. Même si les autres candidats faisaient surtout figure d‘outsider se présentant pour la bonne forme, Schulz est certainement le bon choix. Voici donc le résultat du scrutin: Martin Schulz (S&D, ALL) 409 votes : élu président du Parlement Européen. Sajjad Karim (conservateurs, GB) 101 votes, Pablo Iglesias (Verts, ESP) 51 votes et Ulrike Lunacek (Verts, AUT) 51 votes.

Martin Schulz devient ainsi le premier président du parlement réélu après un premier mandat. Avec son expérience, il est parfaitement à sa place, mais il reste sous pression, car la démocratie européenne et la confiance des citoyens en leurs institutions ont pris un sacré coup.

Dans son discours, Martin Schulz a évoqué indirectement le TTIP en invitant les élus de rester ferme et de n’accepter de traiter qu’avec «ceux qui veulent faire du commernce avec nous, qui acceptent la suprématie du Droit et non pas la loi du plus fort». Pourtant, pendant la campagne, Schulz avait souligné d’être favorable à ce traité avec les Etats-Unis que les Européens rejètent majoritairement.

Schulz sait que sa mission prioritaire consiste à rétablir la confiance des Européens qui s’est effondrée après les élections. Ce ne sera pas une mince affaire.