Pourquoi le SC Freiburg s’est maintenu en Bundesliga

Après le 2-2 à Wolfsburg et la nouvelle défaite du Hamburger SV, le Sportclub Freiburg sauve sa place en Bundesliga. Grâce à Christian Streich.

Christian Streich a défendu son équipe comme une lionesse. Avec succès. Le SC Freiburg se maintient en Bundsliga ! Foto: © Kai Littmann

(KL) – Hier, à 17h15, toute la Bade du Sud chantait le Badnerlied. Le FC Augsburg venait de gagner 3-1, ce qui signifie que le SC Freiburg ne pourra pas déscendre en L2. Le Hamburger SV, le 1. FC Nürnberg et Eintracht Braunschweig se batteront pour la place du barragiste. Le maintien du Sportclub est avant tout du à une personne, le coach Christian Streich.

Avant même le début de la saison 2013/14, Christian Streich l’avait dit. «Nous avons une saison très difficile devant nous, avec un triple challenge en Europa League, en Coupe et en Bundesliga. Normalement, nous n’avons pas la structure pour jouer une telle saison.» Il avait raison. Les Fribourgeois qui n’ont pas l’habitude du rythme de deux matchs par semaine, y compris les longs voyages, démarraient mal dans la nouvelle saison.

Après 16 matchs, peu avant Noël, le Sportclub se retrouvait en position de barragiste, avec 11 pauvres points, tout en loupant la qualification pour les 8e de finale en Europa League, tout en se faisant éliminer en Coupe d’Allemagne. La situation classique pour limoger l’entraîneur. Mais Christian Streich et tout le club a gardé le calme.

Juste avant Noël, le Sportclub remportait son premier match à domicile contre Hannover 96 (2-1) et juste après la trève hivernale, les Brisgauviens réussissaient à battre Bayer Leverkusen (3-2) et l’espoir faisait son retour du côté de la Dreisam. Peu à peu, les Brisgauviens engrangaient des points, en s’approchant des places des non-rélégables. Aidés par la faiblesse d’autres clubs que personne n’attendait au milieu de la lutte pour le maintien (Hamburger SV, VfB Stuttgart, 1. FC Nürnberg), le travail concentré, jour après jour, allait payer.

Durant la phase la plus chaude, lorsque les autres clubs changaient d’entraîneur comme d’autres changent de chemise, Christian Streich, contrairement à son habitude, occupait le devant de la scène. Tantôt il s’en est pris aux arbitres, tantôt il s’est livré des joutes verbales avec des collègues, Christian Streich était omniprésent dans les médias. Et il savait parfaitement ce qu’il faisait – en agissant de la sorte, il a réussi à détourner l’attention de ses joueurs qui eux, pouvaient travailler et progresser tranquillement, à l’instar d’un Felix Klaus, d’un Christian Günter, d’un Vladimir Darida. D’autres, comme Admir Mehmedi allaient se surpasser. Oliver Baumann, gardien convoité par d’autres clubs, Matthias Ginter, nouvel intrenational et sur le départ vers Dortmund, le Bayern ou Manchester, livraient des matchs pleins, Pavel Krmas montrait pourquoi le SC l’avait gardé, et Oliver Sorg et Johnny Schmid retrouvaient leur forme juste au bon moment. Parce qu’ils pouvaient travailler tranquillement, protégés par un entraîneur se comportant comme une maman lionesse.

Le succès donne entièrement raison à Christian Streich et tout le club. S’il est vrai qu’une déscente en L2 n’aurait pas signifié la fin du monde à Freiburg, le maintien parmi l’élite du foot allemand constitue un succès formidable dans une saison où l’équipe est allé aux limites de ses capacités mentales et physiques.

Les deux derniers matchs, le SC aura l’occasion de remercier ses fans qui, une nouvelle fois, ont fait preuve d’une fidélité inconditionnelle – le 12e homme à Freiburg est une réalité importante dans la vie de cette équipe. Maintenant, il s’agira d’éviter une situation comme celle de l’été dernier avec 8 joueurs qui partaient. Baumann et Ginter risquent fort de partir, Mehmedi sra convoité par d’autres clubs, comme Johnny Schmid que la Hertha de Berlin aimrait bien faire venir. Le club doit tout faire pour garder l’ossature de ce groupe qui a, grâce à une phase retour énorme, a mérité sa place en Bundesliga !

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