Strasbourg – les candidat.e.s aux élections municipales

Eurojournalist(e) parlera ces prochaines semaines avec les candidat.e.s aux élections municipales à Strasbourg. Aujourd'hui : Mathieu CAHN (PS).

Mathieu Cahn (PS), tête de liste des socialistes à Strasbourg. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Tout le paysage politique est en mouvement, et ce, au niveau mondial, européen, national, régional, et aussi local. Aujourd’hui, il est difficile pour les électeurs et électrices de se faire une idée quant aux candidat.e.s des différentes élections, comme les élections municipales qui auront lieu au mois de mars 2020. Donc, nous allons poser nos questions aux différent.e.s candidat.e.s pour voir un peu plus clair. Aujourd’hui : Mathieu CAHN (PS).

Mathieu Cahn, le PS était aux commandes à la mairie de Strasbourg, et son bilan n’est pas mauvais. Comment expliquez-vous le mauvais score au premier sondage publié, qui vous donne seulement 9% des intentions de vote ?

Mathieu Cahn : Ce bilan est naturellement partagé, il y a eu des succès et aussi des choses moins bonnes. Ce bilan, je l’assume et je le revendique. Depuis 2008, la ville de Strasbourg a beaucoup changé, et généralement, je pense en mieux. Nous avons progressé au niveau social, nous avons réussi la remise à niveau de nombreuses écoles et nous avons assuré, contrairement à ce que l’on voit ailleurs en France, le financement d’un grand nombre d’associations : car nous estimons que le tissu associatif fait partie des forces vives d’une démocratie qui fonctionne. Donc, ce bilan, je l’assume, même si d’autres candidats ne le font pas. Le PS entend intensifier son travail dans le volet social, car j’estime que les premiers qui doivent profiter de la politique, ce sont les plus défavorisés.

Quels seront alors les points principaux que vous souhaitez mettre en œuvre si vous êtes élu ?

MC : En cohérence avec la politique déjà menée, nous allons intensifier nos efforts dans le domaine social, comme par exemple dans le volet du logement social. Sachant que beaucoup de gens se retrouvent dans les idées de la gauche, nous allons approfondir notre engagement social, grâce à une équipe cohérente avec nos idées fondamentales. Nous souhaitons ouvrir davantage le dialogue entre les équipes municipales avec les citoyens et citoyennes, dans les quartiers, dans la ville. Lors de la prochaine mandature, l’un des grands sujets sera la rénovation urbaine ; et je suis très attaché à une perspective humaine, écologique et sociale pour cela.

Il y a deux ans et demi, le PS était le parti présidentiel et avait la majorité à l’Assemblée Nationale et au Sénat – qu’est-ce qui s’est passé depuis pour que vous vous trouviez aujourd’hui à ce niveau dans les sondages ?

MC : Je pense que nous n’avons pas encore suffisamment de recul pour donner une réponse claire à ce phénomène. Sur un certain nombre de dossiers, nos messages aux Français étaient trop brouillés, et parallèlement, il y avait l’essor de LREM. A bien y regarder, le bilan national du PS n’était pas mauvais ; aujourd’hui, le gouvernement récolte aussi les fruits des mesures économiques lancées à l’époque par François Hollande. Nous sommes devant un paradoxe : le bilan positif n’a pas été attribué à ceux qui l’ont réalisé. Mais il ne faut pas non plus se fier au premier sondage réalisé pour une élection municipale – pendant les deux mois à venir, bien de choses peuvent encore changer.

Mais d’où vient alors ce mécontentement généralisé en France ?

MC : Il convient de souligner que ces dernières années, la France a connu des situations très difficiles, avec les attentats ; et j’estime que François Hollande a bien fait de ne pas céder à la tentation de récupérer politiquement ces situations. Dans les pires moments, il s’est comporté en véritable homme d’Etat. Mais le monde est en pleine phase de transition, et les changements se font de plus en plus vite. Il y en a qui craignent d’être décrochés dans ce processus, et leur craintes se sont transformées en contestations violentes. Pour une municipalité comme Strasbourg, cela nécessite de placer le curseur au bon endroit entre les mesures de sécurité et le risque – et j’estime que nous avons fait du bon travail dans ce contexte à Strasbourg.

Alors, dites-nous votre pronostic pour les deux tours de l’élection au mois de Mars !

MC : Je ne vous donnerai pas de chiffre pour le premier tour, car à deux mois de ces élections, ce serait de la pure spéculation. Avec mon équipe engagée à fond, nous sommes en train de dialoguer quotidiennement avec les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises – non seulement pour leur expliquer notre vision pour la ville de Strasbourg, mais aussi pour écouter leurs attentes, craintes et espoirs.

Et pour le deuxième tour ?

MC : Là, c’est simple – il faut sortir premier du premier tour pour être ensuite élu au deuxième tour…

Mathieu Cahn, merci pour cet entretien !

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