«Un début prometteur» – un film qui tient ses promesses…

Nicolas Colle parle du deuxième film d'Emma Luchini «Un début prometteur», qui surprend agréablement en mélangeant les genres.

Une belle comédie romantique - "Un début prometteur" d'Emma Luchini. A voir dans les salles. Foto: Distribution

(Par Nicolas Colle) – C’est avec une adaptation du roman «Un début prometteur» de Nicolas Rey, que la jeune Emma Luchini, fille du grand Fabrice, met en scène son second long métrage, une comédie à la fois romantique, légère et amère, qui confronte, à des moments opposés de leur vie, deux frères et leur rapport au sentiment amoureux.

L’un est un adolescent inexpérimenté, idéaliste et romantique, avec l’envie de vibrer et d’aimer. L’autre est un écrivain vivant difficilement son succès, ayant déjà trop vécu, trop aimé et trop consommé au point de sombrer dans la dépression et l’alcool. Tous deux vont alors se tourner, ou se retourner, vers la lumière en faisant la rencontre de Mathilde, une jeune femme pleine de vie et d’allant.

Notons tout d’abord, l’incroyable transformation physique à laquelle se livre ici l’humoriste Manu Payet, qui nous prouve qu’il est un comédien très talentueux, en incarnant ce personnage d’écrivain à l’apparence très «Gainsbourienne». Il nous a apporté son regard sur cette expérience :

«C’est un autre travail, une autre implication, une autre démarche que tout ce que j’ai pu faire auparavant. J’ai changé mon corps, je me suis investi énormément mais c’est ce que je fais toujours quand j’interprète un rôle. Il se trouve que ce personnage exigeait une telle transformation. Je n’ai donc pas réfléchi en me disant que je voulais donner un nouveau tournant à ma carrière. C’est simplement cette rencontre avec ce texte que j’adorais et cette réalisatrice que j’adore tout autant, qui demandait cette exigence…»

Une réalisatrice qui nous présente ici une fable parfois inégale mais avec néanmoins de très agréables moments en nous plongeant dans la magie de la rencontre amoureuse, avec ce qu’elle peut aussi receler d’illusion et de gravité :

«Le personnage de Mathilde est à la fois solaire et plein de vie, mais elle est néanmoins abîmée par quelque chose. Du coup, elle court sans arrêt pour ne pas avoir à se poser de questions, elle consomme tout, les hommes comme le reste. Elle s’abandonne quelques jours auprès de ces deux hommes mais pour elle, ce n’est qu’une parenthèse, il n’y a pas d’histoire viable avec une femme menant ce rythme de vie là.

Mais elle répare des choses chez ces deux garçons. Le plus jeune va vivre sa première histoire d’amour et comprendre qu’il va devoir en vivre plusieurs avant de trouver son âme sœur. Tandis que le personnage joué par Manu Payet va éprouver des choses qu’il pensait ne plus pouvoir éprouver. Il comprend que tout n’est pas mort au fond de lui, alors il décide de soigner son alcoolisme en espérant pouvoir vivre de nouvelles choses.»

La cinéaste met également en scène son propre père dans le rôle du père des deux garçons et interroge, à travers lui, un autre rapport aux femmes et à l’amour : «C’est un ancien romantique, qui a perdu les deux femmes de sa vie. Il s’est retranché dans ses fleurs et ses objets électroménagers avec obsession pour oublier sa solitude. Mais ça reste quelqu’un qui a une foi incroyable pour le sentiment amoureux. En fait, mon film raconte le parcours de cet homme, de ces deux fils et de cette femme, qui sont seuls à ce moment de leur vie, avec le souvenir des sentiments qu’ils ont pu éprouver ou dans l’espérance des sentiments qu’ils pourraient à nouveau éprouver.»

On veut y croire.

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