Une soirée électorale sans vainqueur

Le suspense à Vienne reste intact jusqu’à aujourd’hui, lundi. Lors des élections présidentielles, le populiste Norbert Hofer et l’écologiste Alexander van der Bellen seront départagés par les votes par correspondance.

Alexander Van der Bellen peut encore espérer - les votes par correspondance feront la différence aux élections présidentielles en Autriche. Foto: Manfred Werner/Tsui / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Le populiste Norbert Hofer (FPÖ) a du prendre plaisir en regardant le résultat du deuxième tour des élections présidentielles en Autriche. Selon le ministère de l’intérieur à Vienne, Hofer obtient 51,9% des votes, son concurrent, l’écologiste Alexander Van der Bellen 48,1%. Mais ce résultat ne tient pas compte des environ 900.000 votes par correspondance, qui représentent 14% de l’électorat autrichien et dont le comptage ne sera terminé qu’aujourd’hui. Les estimations qui tiennent compte de ces votes par correspondance, voient les deux candidats à 50,0% chacun.

De nombreux experts avaient donné le populiste de l’extrême-droite Norbert Hofer grand favori de ce deuxième tour des élections présidentielles en Autriche. Au premier tour, Hofer avait obtenu 35,1% des votes, son concurrent Alexander Van der Bellen 21,3% – on a donc assisté à une sorte de «sursaut républicain» dimanche en Autriche.

6,4 millions d’Autrichiens étaient appelés aux urnes et tant que les environ 900.000 votes par correspondance ne sont pas encore comptés, tout reste possible, surtout dans la mesure où ces votes par correspondance favoriseraient légèrement le candidat écologiste. Quelques centaines, peut-être quelques milliers de votes départageront donc les deux candidats qui se sont sportivement serré la main après la publication des résultats des urnes. Sans toutefois savoir qui des deux sera le nouveau président autrichien.

Avant même de connaître le résultat final, on peut déjà constater qu’une large partie de l’électorat autrichien s’est mobilisé pour barrer la route au candidat d’extrême-droite. Est-ce que les électeurs autrichiens voulaient éviter un «remake» de l’Histoire ? Mais il ne faut pas non plus oublier qu’un électeur autrichien sur deux a adopté les positions xénophobes et ultra-nationalistes de Norbert Hofer…

La campagne entre les deux tours qui avait duré 4 semaines, était d’une faiblesse sans précédent. Les duels télévisés entre les deux candidats étaient de nature à inciter les électeurs à bouder les urnes, les vrais sujets étaient noyés par les deux candidats dans des attaques personnelles de mauvais goût.

Si le rôle du président autrichien est plus représentatif que politique, le résultat qui sera connu qu’aujourd’hui, sera quand même très intéressant. Est-ce que l’Autriche sera noir foncée ou verte ? Réponse dans quelques heures…

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