Vladimir Poutine pense à la santé publique europénne

Grâce à Vladimir Poutine, les Européens mangeront plus de pommes. Vive l'alimentation saine ! Foto: EpSos.de / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Généralement, nous sommes trop dur avec Vladimir Poutine. Car dans le fond, Poutine nous veut du bien. Face à l‘obésité galopante dans les pays occidentaux, il voulait intervenir – pour que nous nous alimentions de manière plus saine. Par exemple, en mangeant plus de pommes.

Dans ce contexte, on peut observer deux approches radicalement opposées pour gérer la situation. Si la politique européenne vient de débloquer 125 millions d‘euros pour venir en aide aux agriculteurs qui ne peuvent plus exporter leurs produits vers la Russie. C‘est bien. Mais que faut-il faire avec les tonnes de pommes et d‘autres fruits ? Simple – on les mangera ! Après tout – les sanctions russes concernent tomates, carottes, choux blanc, chou fleur, concombres et cornichons, pommes, poires, champignons, paprika, kiwis, raisins, fraises, framboises et d‘autres fruits qui nous feront du bien.

Si le Commissaire pour les affaires agricoles Dacian Ciolos estime que le plus important sera de maintenir les prix à un niveau supportable («Suite aux sanctions russes, l‘offre du marché est beaucoup plus importante. Notre mesure vise à réduire cette offre trop importante pour que les prix n‘approchent pas un niveau de crise»), l‘Autriche veut résoudre le problème autrement.

«Si tout les Autrichiens mangeaient une pomme de plus par jour», dit-on en Autriche, «nous pourrons consommer nous-mêmes cette surproduction» – une excellente idée qui contribuera à la santé publique. Et n‘est pas ce que Poutine voulait ? Que nous mangions plus sainement ?

Mais là, on se pose quand même la question. A un moment où dans certaines régions européennes, les gens ne peuvent pas manger à leur faim, pourquoi est-ce que l‘Europe n‘achemine pas ces fruits et légumes dans ces zones assez sinistrées dans le sud de l‘Europe ? Au lieu de verser simplement des subventions, on pourrait autant acheter ces produits pour les offrir ensuite à ceux qui en ont besoin et qui n‘ont pas les moyens de les payer. Ainsi, on pourrait non seulement éviter la destruction d‘aliments, mais les mettre à disposition de citoyens européens qui en ont vraiment besoin.

Donc, au fond, il faut que nous disions «merci» à Vladimir Poutine. S‘il n‘avait pas annexé la Crimée, s‘il ne soutenait pas les «séparatistes» qui sévissent dans le Dombass, nous n‘aurions jamais pensé à nous alimenter plus sainement. Chic, d‘ici peu de temps, les Européens pèteront la forme ! Merci Monsieur Poutine !