Allemagne – la prochaine grève

Jusqu'à mercredi 7h10, le trafic aérien est à nouveau perturbé en Allemagne. Le personnel de sol de la Lufthansa cesse le travail et dans les plus grands aéroports allemands, le mot d'ordre sera « rien ne va plus ».

Jusqu'à mercredi 7h10, les voyageurs doivent s'attendre à ce type d'affichage dans les aéroports allemands. Foto: Hotelstvedi / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Cette nouvelle grève concernera les aéroports de Francfort, Munich, Hambourg, Berlin, Düsseldorf, Cologne-Bonn et Stuttgart. Pourtant, à première vue, la proposition de la Lufthansa et les postulats du syndicat Ver.di ne semblent pas vraiment éloignés – la Lufthansa propose 10 % d’augmentation salariale pour une durée de 12 mois et Ver.di demande 12,5% pour la même durée. Et dans une telle situation, il est impossible de trouver un compromis que les deux parties pourraient accepter ?

Depuis le début de l’année, voyager en Allemagne devient un jeu de hasard. Tantôt, ce sont les cheminots qui se mettent en grève (leur prochaine grève pourrait intervenir peu après le 3 mars, d’ici là, on négocie), tantôt ce sont les pilotes ou, depuis quelques semaines, le personnel de sol dans les aéroports.

Cette nouvelle grève ressemble à celle du début du mois de février, qui avait forcé la Lufthansa d’annuler 900 sur 1000 vols sur les aéroports concernés, obligeant environ 100.000 voyageurs de changer leurs plans. Cette fois, ce ne sera pas très différent, et les Allemands commencent à en avoir ras-le-bol de ces grèves à répétition. Ce que beaucoup d’Allemands ne comprennent pas, ce sont les augmentations importantes (plus les « primes d’inflation ») qui sont actuellement en jeu. Des augmentations dépassant largement les 10% (en tenant compte des « primes d’inflation » qui tournent aux alentours de 3000 €), à un moment où l’économie se porte mal, surtout dans des entreprises publiques ou semi-publiques comme la Deutsche Bahn ou la Lufthansa, peuvent surprendre, surtout dans la mesure où d’autres corps de métier ne peuvent que rêver de telles augmentations.

Chez la Lufthansa, comme chez la Deutsche Bahn, il ne s’agit nullement d’une répartition plus juste de bénéfices, car ces deux entreprises enregistrent des chiffres rouges et sont très fortement endettées. Dans une telle situation imposer des augmentations à cette hauteur, est pour le moins discutable. En attendant, ce sont les voyageurs qui en font les frais, et personne ne sait quand est-ce que cette vague de grèves s’arrêtera.

Question à mille euros : après cette grève-ci, qui lancera la prochaine ? Les cheminots qui doivent respecter une trêve jusqu’au 3 Mars ou bien, le personnel dans les aéroports ? Ou est-ce que les agriculteurs bloqueront le pays à nouveau ? Il serait temps que les « partenaires sociaux » se souviennent qu’ils travaillent pour un même objectif, un monde du travail serein. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

Les voyageurs français qui doivent passer par l’Allemagne jusqu’à mercredi, sont priés de se renseigner soit aux aéroports, soit auprès de la Lufthansa et ce, avant de se diriger vers l’Allemagne.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste