Contrat triennal : les collectivités tendent la main à la société civile

Hier, les responsables des 5 signataires du Contrat triennal ont présenté un nouveau dispositif de participation citoyenne qui constitue une main tendue à la société civile.

Les cinq signataires du Contrat triennal - Pia Imbs, Jean Rottner, Josiane Chevalier, l'animateur Kai Littmann, Frédéric Bierry et Jeanne Barseghian. Foto: Elsa Woeffler / EJ / CC-BY 2.0

(KL) – La grande salle du Palais du Rhin à Strasbourg était noire de monde hier après-midi. Pour cause : les responsables des 5 signataires du Contrat triennal 2021-2023, à savoir Jeanne Barseghian, maire de la ville de Strasbourg ; Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole Strasbourg ; Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace ; Jean Rottner, président de la Région Grand Est et Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin, ont présenté le nouveau dispositif dans le cadre du Contrat triennal destiné aux projets émanant de la société civile. Et les partenaires ne font pas semblant : le fonds de soutien, décliné en trois piliers, est doté de 24,5 millions d’euros auxquels les porteurs de projets peuvent maintenant postuler, à condition que leurs projets contribuent au rayonnement européen de Strasbourg et de sa région.

La démarche est étonnante, considérant que les 5 signataires ont du se mettre d’accord pour avancer ensemble, ce qui n’est pas toujours évident entre des collectivités qui parfois, se font même de la concurrence politique. Mais cette fois, dans l’intérêt d’une forte mobilisation citoyenne, les collectivités ont mis en place la « Mission Strasbourg Capitale Européenne » qui elle, accompagnera les porteurs de projets dans la démarche. Mieux encore : la Mission proposera une permanence où les porteurs de projets peuvent trouver informations supplémentaires et un soutien concret pour la soumission d’une requête.

Toutefois, ce soutien ne sera, dans la plupart des cas, pas nécessaire. Car les trois fonds de soutien, « Démocratie », « Culture » et « Recherche / Innovation » sont gérés par la Mission depuis une plate-forme unique. On peut accéder à cette plate-forme depuis tous les sites des partenaires publics et sur cette plate-forme, les requérants trouvent toutes les conditions, des explications quant à la démarche et ils peuvent y soumettre directement leurs candidatures. Là, on comprend le souhait des collectivités de mobiliser la société civile pour que celle-ci s’approprie le rayonnement européen de la capitale européenne.

Propos confirmés par la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian qui expliquait la volonté des partenaires d’associer les citoyens et citoyennes à la démarche, tout en se réjouissant de voir dans la salle, de nombreux porteurs de projets qui avaient déjà participé à l’AGORA, autre format de participation citoyenne lancé par la Ville.

Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole Strasbourg, soulignait que ce fonds est également prévu pour tout ce qu’il touche aux mobilités modernes et durables, en particulier en ce qui concerne l’accessibilité à la ville de Strasbourg, pour revaloriser aussi les communes dans l’Eurométropole.

Pour Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA), il s’agit aussi de donner une nouvelle impulsion au travail transfrontalier du territoire alsacien, en particulier à un moment où sur la scène internationale, la démocratie est fortement menacée. Donc, le fonds de soutien « Démocratie » est parfaitement adapté aux projets qui souhaitent promouvoir le développement des relations transfrontalières et européennes.

Jean Rottner, président de la Région Alsace, a remercié la préfète Josiane Chevalier, en soulignant que cette dernière s’était beaucoup engagée auprès de Paris et Matignon pour que ce nouveau dispositif puisse voir le jour, tout en ajoutant que cette nouvelle démarche allait permettre à Strasbourg, de jouer pleinement son rôle de deuxième ville diplomatique de France.

En conclusion, la préfète Josiane Chevalier, a souligné la volonté de l’Etat de justement soutenir la place de Strasbourg en tant que capitale européenne et ville diplomatique, et d’associer la société civile à cette démarche.

Une porte s’ouvre à la société civile, mais il conviendra de bien lire les conditions pour postuler à un soutien de projet. Le but de cette opération est de faire rayonner Strasbourg et son territoire à l’échelle européenne – les soutiens dans le cadre du Contrat triennal sont donc réservés aux projets qui ont cette dimension européenne.

A titre d’exemple, voici le lien vers la plate-forme unique. Vous pouvez y accéder depuis les sites des cinq signataires du Contrat triennal et là, il convient de se lancer. Les collectivités proposent à la société civile un soutien important et une coopération qui a longtemps fait défaut. Si ce genre de dispositif doit aussi se mettre en place et se rôder, le côté innovant et cette main tendue vers la société civile constituent une petite « révolution ». A la société civile de saisir cette opportunité de de faire rayonner la capitale européenne et sa belle région !

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste