Contre les murs – les ponts

L'Union Européenne a une frontière avec l'Amérique du Sud. Après 20 ans de planification et travaux, le pont entre Saint Georges (Guyane Française) et Oyapoque (état fédéral brésilien Amapá) a été inauguré.

Ce pont relie la Guyane Française et le - Brésil ! Foto: Loljules // Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – C’est une belle histoire qui se passe à l’autre bout du monde. A un moment où l’on érige partout des murs, l’Union Européenne et l’Amérique du Sud ouvrent un pont, symbolisant la proximité et l’amitié entre les continents. En effet, les petites villes Saint-Georges en Guyane Française et Oyapoque en Brésil sont désormais liées par un pont. Si le projet de ce pont ainsi que son inauguration n’ont pas été chose facile, maintenant, cette nouvelle liason entre l’Europe et l’Amérique du Sud existe.

L’histoire de ce pont commence il y a 20 ans et tous ceux qui pensaient que l’administration européenne soit lourde et peu efficace, doivent se rendre à l’évidence – il y a pire. Car ce pont, long de 378 et porté par une construction en acier, a « déjà» été terminé en 2011 – et ne pouvaient pas être inauguré suite à des couacs administratifs entre le Brésil et la Guyane Française – et depuis son inauguration, seuls des piétons peuvent emprunter ce pont, les véhicules faisant l’objet d’une sorte de blague administrative entre les deux pays.

Il semble impossible de trouver des solutions pour la question de l’assurance de véhicules brésiliens qui pourraient utiliser ce pont (pour l’instant, il est peu probable que beaucoup de voitures passeront sur ce pont puisqu’il n’y a toujours pas de route goudronnée du côté brésilien) et en 20 ans, on n’a pas trouvé qui pourrait délivrer les visas en passant de l’Amérique en Europe et vice versa.

Mais ce n’est pas grave et d’ici 20 ans, on aura peut être pu solutionner ces problèmes – mais l’important est l’ouverture de ce pont qui ura coûté plus de 20 millions d’euros. A une époque où le nombrilisme nationaliste fête son retour un peu partout dans le monde, chaque ouverture d’un pont, chaque geste transfrontalier compte. Contre les murs et les barbelés, il n’y a qu’un réponse – bâtir des ponts !

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