Coronavirus : que des questions sans réponses…

Même si le sujet disparaît de plus en plus de la « Une » des médias, la crise du 2019-nCoV est loin d'être terminée. Et de nombreuses questions subsistent.

Les scientifiques apprennent à mieux connaître le 2019-nCoV, mais la fin de la crise est encore loin. Foto: https://www.scientificanimations.com / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Le 2019-nCoV sévit toujours. Environ 30 000 cas en Chine, bientôt 600 morts, la Chine se trouve en état de paralysie. Les grandes villes sont bouclées, le gouvernement prend des mesures aussi draconienne que la peine de mort pour les personnes qui propagent sciemment ce virus. Les liaisons aériennes entre la Chine et le reste du monde sont coupées, Wuhan a réussi à construire deux hôpitaux en l’espace de quelques jours, l’OMS a décrété « l’état d’urgence santé mondial » – on ne peut pas dire que cette crise soit maîtrisée.

Le même virus, arrivé maintenant dans 28 pays, ne semble pas se comporter de la même manière ailleurs qu’en Chine. 13 cas en Allemagne, 6 en France, on a l’impression que la situation est parfaitement maîtrisée, que chez nous, le virus ne se propage pas, que personne ne s’infecte, que le déroulement de la maladie n’est pas mortel. Serait-il possible que le même virus se comporte différemment en Chine et en Europe ? Mortel en Asie, presque anodin en Europe ?

Dans les communiqués officiels, on peut lire que 1300 cas ont été soignés en Chine. Comment cette maladie se soigne-t-elle ? Y-a-t-il un vaccin ? Pourquoi n’apprend-t-on rien sur ces guérisons ? Est-ce que les médecins chinois et internationaux échangent sur ces sujets ? Est-ce que nous pourrions aussi soigner les personnes infectées en Europe ?

On sait que le virus était à bord au moins d’un avion de rapatriement allemand – deux personnes infectées étaient à bord – quid des 115 autre passagers qui ont partagé environ 10 heures avec les personnes infectées (et qui ignoraient être infectées et qui n’ont donc pris aucune mesure de protection particulière) dans une cabine d’avion étroite ? Personne d’autre n’a-t-il pu être infecté pendant ce vol ? Est-ce que ce virus ne se propage vraiment pas chez les Européens ?

La transparence serait aujourd’hui de mise, et elle ne l’est toujours pas. On ne veut pas inquiéter la population, ce qui est compréhensible, mais il faut aussi comprendre le besoin de la population de savoir ce qui se passe réellement. Faut-il prendre des précautions ? Si oui, lesquelles ? Les communiqués officiels comme celui du gouvernement allemand d’hier, disant : « le risque d’infection est faible » ne rassurent pas. Tant que les gens ont l’impression qu’on ne leur dit pas tout, personne ne sera rassuré. Et si jamais il s’avère que ce virus est vraiment moins dangereux pour les Européens, il serait quand même sympa d’en être informé également. A suivre.

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