Des chiffres qui font rêver – le marché de l’emploi dans l’Ortenau

Le Centre de Placement franco-allemand à Kehl est la bonne adresse pour les Bas-Rhinois qui veulent travailler en Allemagne. Foto: Kai Littmann

(KL) – A chaque fois qu’on pense que la bonne conjoncture en Allemagne ne peut pas durer, les chiffres nous prouvent le contraire. Ainsi, au mois de Mars, le taux de chômage a encore une fois baissé dans l’Ortenau pour se situer désormais à 3,9% (-0,1%) et une nouvelle fois, la situation en Pays de Bade est même meilleure que la moyenne du Land Bade-Wurtemberg (4,1%).

Malgré ce succès, les responsables restent modestes. Ainsi, le chef de l’Agence pour l’Emploi d’Offenburg, Horst Sahrbacher, commente : «Comme le mois dernier, la reprise de l’économie et une météo clémente se font ressentir sur le marché de l’emploi, ce qui se traduit par cette nouvelle baisse. Force est de constater que pour le sixième mois consécutif, le taux de chômage se situe en-dessous de la valeur du mois de référence l’année précédente.»

La baisse du chômage due au beau temps ? Certainement pas. Si une météo clémente joue un rôle positif, l’évolution aurait du être la même en Alsace, car jusqu’à preuve du contraire, quand il fait beau en Pays de Bade, il fait aussi souvent beau en Alsace. Où on continue à enregistrer un chômage record.

La nouvelle baisse du chômage dans l’Ortenau concerne tous les groupes de chercheurs d’emploi, mêmes les groupes dits «difficiles à placer», comme les chômeurs de plus de 50 ans, les femmes, les jeunes. Dans les trois groupes, le chômage a une nouvelle fois baissé dans l’Ortenau et pour l’instant, rien n’indique un revirement de la situation.

Raison de plus pour les Alsaciens et les Badois de faire des efforts dans l’apprentissage de la langue du voisin. Il ne s’agit pas seulement de l’apprentissage de la langue allemande par les Alsaciens (ce qui aide beaucoup lorsque l’on cherche un travail outre-Rhin…), mais les Allemands (et les Suisses) doivent aussi faire des progrès en Français. Car une bonne communication en entreprise (et dans la vie en général…) nécessite que l’on puisse converser autant dans la langue de Molière que dans celle de Goethe.

Les acteurs du marché de l’emploi se sont lancés dans une belle aventure – celle de l’intégration tri-nationale du marché de l’emploi et de la formation alsacien, badois et suisse. Seule cette approche permettra d’envisager l’avenir économique de la région de manière sereine. Mais ça, tout le monde devrait l’avoir compris maintenant.

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