Etre handicapé à la gare de Freiburg – pas évident

Quand la Deutsche Bahn décrete que ses gares correspondent aux besoins des handicapés – entre théorie et réalité.

Lorsque les installations tombent en panne, un vrai cauchemar commence pour les personnes à mobilité réduite. Foto: © Kai Littmann

(KL) – Etre handicapé à la gare de Freiburg relève du parcours du combattant. Une nouvelle initiative souhaite transformer cette gare pour qu’elle soit plus accessible et pratiquable qu’aujourd’hui. Seul problème – la Deutsche Bahn estime que sa gare répond parfaitement aux besoins des handicapés. Ce qui prouve qu’aucun responsable n’a jamais pratiqué cette gare en fauteuil roulant.

Même sans fauteuil roulant, la gare de Freiburg pose problème aux personnes agées ou à mobilité réduite. Les 5 ascenseurs qui relient les quais au pont du tram, également prévus pour permettre aux handicapés de changer de quai (en fait, il s’agit du seul moyen pour changer de quai pour une personne à mobilité réduite) se trouvent à l’extrémité des quais et sont souvent en panne. Pour arriver à temps pour sa correspondance, une personne handicapée doit prévoir beaucoup de temps et croiser les doigts que les ascenseurs fonctionnent.

Pour une personne à mobilité réduite, il n’y a pas d’à peu près. Soit, elle peut utiliser les structures existantes, soit elle ne le peut pas. Il est donc imperatif que l’ensemble des structures fonctionne parfaitement et que les structures soient conçues de manière à ce qu’elles fonctionnent aussi en cas de panne électrique.

Toutefois, la Deutsche Bahn maintient que la gare de Freiburg soit adaptée aux besoins de personnes à mobilité réduite. «Faux», répond la conseillère municipale Anke Dallmann qui sait de quoi elle parle – elle doit se déplacer en fauteuil roulant. Dans son expérience, les ascenseurs sont d’abord trop petits, nécessitent souvent un temps d’attente trop important et sont systématiquement débranchés après minut. Minuit passé, une personne à mobilité réduite a un vrai problème – elle ne peut même pas quitter le quai sur lequel son train arrive.

Dans le cadre d’une conférence de presse, Anke Dallmann a demandé à ce que le concept «handicapés» soit revu – pour faciliter la vie aux personnes à mobilité réduite. «Il manqué aussi des bancs d’attente, un système signalétique guidant les personnes concernées vers des alternatives comme des rampes , un système permettant aux personnes agées voyageant avec des valises lourdes de mieux bouger dans la gare.»

Un premier pas serait une visite commune avec les responsables de la Deutsche Bahn, un jour ordinaire, pour constater de visu les problemes que rencontrent les personnes handicapées lors de leurs voyages. Car ce genre de dossier ne se décide par derrière un bureau, mais sur le terrain.

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