France – Allemagne, même combat…

La France et l'Allemagne ont le même problème – les deux gouvernements ont perdu la confiance de la grande majorité de leurs populations. Et comment !

Alfred E. Neumann, l'homme remplit toutes les exigences pour diriger un pays européen. Foto: MAD magazine / unknown author / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Les sondages sont ce qu’ils sont – des sondages. Mais quand 63% des Français et 67% des Allemands disent ne plus faire confiance en leur gouvernements respectifs, il convient de se poser la question quant à la légitimité des dits gouvernements.

Suite au nième remaniement du gouvernement français, où la « Macronie » a du mobiliser les remplaçants des remplaçants des remplaçants, les Français n’y croient plus. En Allemagne, on garde les ministres qui font preuve d’incompétence, mais le résultat n’est pas mieux. Dans les deux pays, deux citoyens sur trois ne croient plus à la propagande et aux promesses stériles qui sont contrecarrées par les réalités décidées à Paris et Berlin (et ailleurs).

Mais que fait-on avec des gouvernements dont les gens ne veulent plus ? Ne faudrait-il pas avoir un mécanisme permettant de destituer un gouvernement dès lors que les deux tiers de l’électorat ne le soutiennent plus ? Cela fait longtemps que les populations sont remontées, parce que la politique, que ce soit en France ou en Allemagne, favorise unilatéralement les grandes fortunes, tout en rendant la vie du citoyen lambda de plus en plus difficile.

Le constat est simple – nous nous accrochons à des systèmes vétustes et plus du tout en phase avec le monde d’aujourd’hui. Au lieu de mettre les ressources disponibles à l’élaboration de nouveaux systèmes, on défend le statut quo « coûte que coûte ». Tout en méprisant le « petit peuple », tant que ce dernier ne roule pas les mécaniques, comme récemment les agriculteurs. Personne n’oubliera Gabriel « Babyface » Attal devant les agriculteurs, lui, qui n’a jamais réellement travaillé, en parlant de « nos agriculteurs » et en s’exclamant « l’agriculture est au-dessus de tout ! ». Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Si en Allemagne, le débat politique se passe plus calmement, c’est que les gens ne suivent plus. Ils subissent tranquillement en attendant les prochaines échéances électorales (auxquelles ils ne participent plus, tellement la frustration est grande). Nous passer maintenant en boucle des spots où des jeunes Européens nous racontent à quel point l’Europe fonctionne bien, ne changera rien. Le résultat de cette communication politique lamentable dans les deux pays, nous sera présenté le soir du 9 Juin.

Le problème est toujours le même – ceux qui détiennent le pouvoir d’initier des réformes et des changements, ne le font pas, car ils profitent trop de ces systèmes vétustes. Le proverbe allemand dit « personne ne tue une poule qui pond des œufs dorés » et une fois de plus, la sagesse populaire s’avère perspicace.

Cependant, voter pour des extrémistes n’arrangera rien. Si beaucoup de gens pensent aujourd’hui « ils ne pourront pas être pire que ceux en place », ils se trompent. Le temps est venu pour un autre comportement électoral et de nouveaux partis politiques. Mais cela relève du vœu pieu, on n’en aura pas. Et pas non plus un Churchill, de Gaulle ou Adenauer. Nous, on a Sunak, Macron et Scholz. Qui ne seront pas en mesure de régler le moindre problème, mais qui savent parfaitement comment tirer leur épingle personnelle du jeu. Et nous, on est là, en spectateurs, à regarder cette dégringolade politique, économique, morale.

Mais l’Histoire nous enseigne que ce genre d’évolution ne dépasse jamais un certain point – celui où les conflits et tensions se règlent dans la violence. Et visiblement, nos gouvernements souhaitent aller jusqu’à ce point. A moins que nous les virons aux urnes. Mais ça aussi n’est qu’un vœu pieu…

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste