Fritz Keller confirmé à la tête du Sportclub Freiburg

Lors de l’assemblée générale du Sportclub Freiburg, le président Fritz Keller a présenté un bilan (financier) positif et le club se donne une nouvelle structure de direction.

Fritz Keller, digne successeur d'Achim Stocker, a été réconduit à la tête du SC Freiburg. Foto: © Pressebüro Arne Bicker

(LLL/KL) – Si seulement le bilan sportif du Sportclub Freiburg pouvait être aussi positif que le bilan financier ! Dans un environnement marqué par des «folies financières» et des clubs de football endettés, le SCF constitue une exception louable. L’année financière s’est soldée par un bénéfice substantiel permettant au club de mettre encore une fois quelques millions d’euros dans la tire-lire destinée à la construction du nouveau stade. Face à un bilan exemplaire, les membres ont reconduit le président Fritz Keller – avec seulement deux voix contre. Un plébiscite.

En même temps, les membres du club ont voté pour un changement des statuts qui est censé professionnaliser davantage le travail du secteur professionnel du Sportclub, sans pour autant séparer ce secteur professionnel de l’omnisport, comme c’est la coutume dans quasiment tous les clubs professionnels – à Freiburg, les membres du club resteront continueront à être le souverain du club.

Désormais, derrière le président bénévole Fritz Keller, un conseil de surveillance, composé de neuf personnalités fribourgeoises dont la veuve de l’emblématique prédécesseur de Keller Achim Stocker, soutiendra le travail de deux directeurs honoraires qui sont l’ancien gérant du club Oliver Leki et le directeur sportif Joachim Saier. Ce conseil de surveillance sera présidé par l’ancien trésorier du SC, Henry Breit. Donc, il y aura une grande continuité dans ce changement, qui risque effectivement de faciliter le travail de l’équipe dirigeante.

Le fait que le club restera un club omnisport qui se passe volontiers de la séparation entre association omnisport et une société à capital pour les professionnels, est remarquable. Aucun autre club du haut niveau du football allemand ne se paie «le luxe» de rester aussi proche de ses adhérents qui en dernières instance, décident de la direction que prend le club. Qui lui, avec un budget annuel de 70 millions d’euros, est aujourd’hui une PME. Gérée de manière très prudente. Un bénéfice de 12,8 millions d’euros a ainsi pu être réalisé permettant d’allouer encore une fois 5 millions d’euros au projet «nouveau stade» (désormais, cette «tire-lire» contient 15 millions d’euros) et de continuer à financer l’cole de football, véritable vivier de talents du club.

Bien sûr, le Sportclub Freiburg ne sera jamais le Real de Madrid. Heureusement. A quoi sert le succès sportif si le club transpire sous un milliard de dettes, si le club devient une aventure financière opaque qui perd tout contact avec le terrain ? A Freiburg, on procède autrement. La bonne santé financière du club n’est pas un luxe, mais la condition que les professionnels puissent continuer à évoluer dans l’omnisport sans pour autant mettre en péril les activités des 8200 autres sociétaires du club. A une époque où le «Financial Fairplay» décrété par l’UEFA n’est pas pris au sérieux par les grands clubs (à l’exception, il faut le dire, du Bayern München qui affiche une santé financière et sportive excptionnelles), le modèle fribourgeois est exemplaire.

Les 464 des 466 votes pour l’ancien et nouveau président Fritz Keller en disent long. Le «modèle fribourgeois» fonctionne.

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