Il n’y a aucune stratégie de paix

Tout le monde était d'excellente humeur à Washington lors de la visite du président ukrainien Zelensky. On y a discuté armes et argent, mais le sujet de la paix ne figure plus sur l'agenda.

Tout le monde était d'excellente humeur à Washington. Et on a évité le sujet de la paix... Foto: Office of the President of the United States / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Il va falloir se préparer à une longue guerre en Ukraine, une très longue guerre. Normalement, lorsqu’il y a une guerre, on réfléchit aux possibilités de la terminer. Sauf en Ukraine. En Ukraine, tout le monde semble très bien s’arranger avec cette guerre qui permet, comme toutes les guerres, à certains de se remplir les poches. Le seul plan de paix, présenté il y a quelques mois par l’Italie, a été refusé autant par la Russie que par l’Ukraine, sans même en discuter. Les responsables de cette guerre vivent toujours dans le luxe, et ce sont les « petits gens », les « sans dents », les « moins que rien », qui payeront l’ardoise.

Après presque une année de guerre, les slogans se répètent et perdent tous les jours, un peu de leur signification. L’Occident, en première ligne les USA, multiplient les déclarations de solidarité avec l’Ukraine, fournissent des quantités d’armes et beaucoup d’argent, tout comme les Européens. Après plus de 80 ans, il était grand temps de vivre une grande guerre, cela donne un joli coup de pouce à l’industrie d’armement, un domaine où excellent autant les Américains que les Européens.

Si personne ne pose la question quant à l’agression ayant mené à cette guerre, il est difficile de comprendre que l’Occident continue à financer cette guerre pour la Russie, à financer la défense pour l’Ukraine et qu’il financera aussi les réparations après la guerre. Pour assurer cet effort financier, on accepte tout. Le froid, l’inflation, les tensions sociales, la misère. Mais plus personne ne parle de paix.

La communauté internationale n’existe plus – autrement, il serait facile de mettre la Russie sous pression pour arrêter cette guerre. Mais les « intérêts » des uns et des autres n’incluent pas le concept de la paix. La guerre, finalement, arrange tout le monde. La Russie poursuit le rêve fou de Poutine qui veut lancer une « URSS 2.0 », l’Occident est content parce que cette guerre jette de l’ombre sur toutes les défaillances dans les pays occidentaux.

Même actuellement, autour des fêtes de Noël, la paix n’est plus un sujet. Et pour la troisième fois en un peu plus de 100 ans, le monde entier se laisse entraîner dans une guerre qui, plus elle dure, concernera un nombre croissant de vies humaines.

Mais pourquoi plus personne ne veut parler de la paix ? Parce que les gens qui crèvent sous les bombardements, ne sont pas des « personnes importantes » ? Les Poutine, Biden, Zelensky & Cie. ont sauvegardé leurs fortunes dans des paradis fiscaux et n’ont aucun souci matériel à se faire. Comme dans toutes les guerres.

Au lieu de se limiter à élaborer des stratégies de guerre, il serait temps qu’on se mette à élaborer des stratégies de paix. Et si nos responsables ne veulent pas parler de paix, à nous de jouer et de les chasser de leurs postes à la première occasion.

Il faut que cette guerre cesse, il faut arrêter les massacres, il faut stopper les tueries et cruautés. Mais si même lors des fêtes de Noël, les responsables n’ont d’autres soucis que des armes et de l’argent, on devrait quand même réfléchir si nous mettons nos destins entre les bonnes mains. Pour l’instant, ce n’est définitivement pas le cas.

2 Kommentare zu Il n’y a aucune stratégie de paix

  1. Cher Kai Littmann,
    Mettre tous les protagonistes de cette guerre sur le même plan est une chose. Dans cette guerre n’oublions pas qu’il y a un agresseur bien défini. Alors, en guise de plan de paix, que proposez-vous ?

    • Cher Monsieur Linder, l’agression de la Russie ne fait, bien sûr, aucun doute et sauf la propagande russe, personne ne dit le contraire. Néanmoins, nous assistons depuis presque un an à une tuerie en masse. Le plan de paix italien, présenté il y a environ 4 mois à l’ONU, n’a même pas été discuté. Nous sommes déjà entrés dans la logique de la IIIe Guerre Mondiale et si d’ici quelques années, on ne veut pas nous poser pour la troisième fois la question “mais comment est-ce que ça pu arriver ?”, il faut se pencher plus sérieusement sur toute tentative de lancer des discussions sur la paix. Personnellement, je crois que discuter le plan de la paix italien, présenté ici-même, serait un pas dans la bonne direction. Bonnes fêtes à vous !

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