Il y a cent ans, la Ière Guerre Mondiale a commencé

Ce qui débutait comme un conflit régional, allait se transformer en Grande Guerre. Les acteurs pensaient que cela ne pouvait pas arriver. Comme aujourd'hui.

L'assassinat du dauphin autrichien Franz Ferdinand allait déclencher la Grande Guerre. Foto: Le Petit Journal / Bibliothèque Nationale de France / Wikimedia Commons

(WB) – Actuellement, dans une situation où le monde se trouve en pleine tourmente, à un moment où des guerres «classiques» peuvent éclater tout comme des guerres économiques, il n’est pas inutile de se souvenir comme de telles guerres se développent.

Au départ, il y avait l’assassinat du dauphin autrichien Franz Ferdinand à Sarajevo, perpétré par un étudiant serbe. L’Autriche avait alors émis des ultimatums à la Serbie et face au silence serbe, l’Autriche déclarait la guerre le 28 juillet 1914. En l’espace de quelques semaines, les pays européens formaient des alliances, souvent liés par des traités correspondants. Ainsi, l’Allemagne se rangeait du coté de l’Autriche-Hongrie, tandis que la France et l’Angleterre devenaient des alliés auxquels s’ajoutaient les soldats d’autres pays. Du coup, le conflit n’avait plus rien de régional, l’armée allemande avançait vers Paris et la Grande Guerre était arrivée.

Il faut dire que dans les pays concernés, on n’entendait que peu de voix contre cette guerre, car une vague d’un nationalisme démesurée traversait les pays européens et puisque tout le monde pensait pouvoir gagner cette guerre en l’espace de quelques mois, une sorte d’enthousiasme nationaliste portait les soldats. Jusqu’au moment où les soldats devaient se rendre compte qu’il n’est pas si doux que cela que de mourir pour la patrie.

La Grande Guerre voyait pour la première fois l’utilisation d’armes lourdes, même si les blindés de l’époque n’étaient pas encore très sophistiqués. Les Allemands utilisaient dans la Somme du gaz toxique, causant morts et blessés et des souffrances affreuses. Mais dans une situation où les militaires avaient pris les commandes, personne ne songeait à mettre un terme à cette tuerie.

Aujourd’hui, il faut que le monde soit à nouveau vigilant de ne pas tomber dans le même piège. Face à la situation en Ukraine (sans parler de la bande de Gaza, de la Syrie, de la Lybie, de l’Irak ou de l’Afghanistan), il faut se rendre à l’évidence – comme en 1914, il n’existe pas de conflit régional à partir du moment où les grandes puissances s’y mêlent. Ce qui est le cas aujourd’hui.

«La meilleure façon d’honorer ceux qui se sont battus et qui sont morts, est de se souvenir de cette leçon,» a déclaré Martin Schulz, Président du Parlement Européen, quelques jours avant cette date anniversaire. «Le 28 juillet 1914 est le jour où une crise isolée s’est transformée en un conflit mondial, où les tranchées ont remplacé les tables de négociations, où les surenchères de certains ont coûté la vie de milliers d’autres», a poursuivi Martin Schulz.

«Cent ans après le début de la première guerre mondiale, les événements, les batailles et les visages de la guerre font toujours partie de notre identité et de notre mémoire partagée en Europe. Ils sont le souvenir prégnant du chemin parcouru, de la fragilité de l’interdépendance et de la paix.», a-t-il ajouté. A bon entendeur.

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