La Journée Mondiale des Réfugiés – un jour de la honte

65 millions de réfugiés cherchent actuellement à sauver leur vie - jamais dans l'histoire de l''humanité, un tel nombre de personnes a du fuir des guerres et guerres civiles.

Les belles campagnes de communication ne peuvent pas cacher l'échec européen en matière des réfugiés. Foto: ECHO

(KL) – Chaque 113e personne au monde est aujourd’hui un réfugié. La moitié des 65 millions de réfugiés (un chiffre record dans l’histoire de l’humanité) sont des enfants – et lors de la « Journée Mondiale des Réfugiés » qui avait lieu hier, le monde a eu droit à de beaux discours. Mais aucune solution sérieuse à ce problème n’est en vue – surtout à cause de l’incapacité du monde politique de résoudre les conflits mondiaux.

A quoi servent ces beaux discours lors d’une telle journée mondiale ? L’Europe n’affiche aucune volonté commune de gérer l’afflux des réfugiés autrement que par une politique de dissuasion, collaborant avec des dictateurs et autres despotes et en s’auto-félécitant de sa bonté immésurable – une grande campagne de communication nous enseigne que l’UE dépense tous les ans un milliard d’euros pour venir à l’aide des réfugiés. Sans toutefois préciser de quelle façon cet argent est utilisé.

Mais puisque nous parlons chiffres – si l’UE met à la disposition des réfugiés un milliard d’euros, elle veut également débloquer 8 milliards d’euros pour soutenir les services secrets et les forces de l’ordre des pays de l’est de l’Afrique, pour que ceux-ci stoppent, par tous les moyens, les flux migratoires. Un milliard pour des causes humanitaires, huit milliards pour des mesures repressives : Cherchez l’erreur.

Et en même temps, l’Europe s’agenouille devant des chefs d’état européens qui refusent toute solisarité avec ces victimes des guerres et guerres civiles qui se déroulent à quelques heures de vol de chez nous. Il est plus facile de payer des dictateurs pour que ceux-ci malmènent les réfugiés que d’assurer un accueil digne et solidaire. Il suffit de regarder les camps de réfugiés dans les différents pays européens – peu étonnant que « Médecins sans frontières » refuse désormais tout financement émanant de l’UE et de ses états-membres.

Ils auraient mieux fait de ne pas organiser cette « Journée Mondiale des Réfugiés », car leur sort constitue une accusation qui nous concerne tous. Nos responsables politiques qui, en notre nom et mandatés par nous, mènent cette politique cynique et froide, à la limite du criminel, en faisant des pieds et des mains pour ne surtout pas devoir partager nos richesses avec les victimes de notre politique.

Lors de cette « Journée Mondiale des Réfugiés », les responsables de cette situation ont tous versé des larmes de crocodile – et ils continuent déjà aujourd’hui à agir comme avant-hier. Avec le même cynisme, avec le même manque d’humanisme, avec les même intérêts financiers. Il ne faudra pas s’étonner si un jour, cette politique cynique se retourne contre nous. Et ce processus a déjà commencé.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste