L’Allemagne se mobilise contre l’Ebola

L'appel de la ministre allemande de la défense Ursula von der Leyen a été entendu – plus de 2000 volontaires allemands partiront en Afrique pour aider sur place.

Les structures hospitalières sont insuffisantes dans les pays touchés par l'Ebola. L'Allemagne envoye 2000 volontaires. Foto: Daniel Bausch, National Center for Infectous Diseases CDC / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Parfois, il suffit de demander. Cette expérience, la ministre allemande de la défense Ursula von der Leyen, vient de la vivre. Dans une émission matinale à la télévision nationale, elle avait lancé un appel aux volontaires pour une mission humanitaire dans les pays africains touchés par l’Ebola. La réponse était surprenante – plus de 2000 volontaires se sont manifestés en l’espace de quelques heures – et l’Allemagne prépare donc cette intervention dans les meilleurs délais.

Docteurs, personnel soignant, techniciens et spécialistes en logistique – voilà le profil demandé dans cette lutte contre l’Ebola dont la propagation est facilitée par un manque de structures médicales dans les pays touchés. L’opération lancée par l’Allemagne vise à apporter exactement ces structures pour tenter de combattre ce fléau qui menace l’Afrique et finalement, le monde.

Cette aide est plus que nécessaire. L’Organisation mondiale de la Santé (WHO) vient de relever en Afrique de l’Ouest, 5864 malades de l’Ebola dont 2811 sont déjà décédés. Mais là, il ne s’agit que des chiffres officiels, le vrai nombre de malades devrait être largement supérieur. L’autorité américaine des épidémies CDC estime que dans les deux pays les plus touchés par la maladies, le Sierra Léone et le Libéria, la barre des 20000 personnes infectées sera dépassée encore au mois de Septembre.

Désormais, il s’agit de préparer ces volontaires à leur mission en Afrique. Ils doivent être familiarisés avec les équipements et les procédures d’hygiène, ils doivent être préparés psychologiquement à une mission dans des conditions de souffrance humaine atroce et ce, sans perdre un moment. Pendant ce temps de préparation des volontaires, la politique continue à discuter, cette semaine aussi dans le cadre de la séance plénière de l’ONU à New York. Pourtant, l’Ebola n’est pas un sujet politique – il suffit que la politique mette les moyens nécessaires à la disposition des organisations humanitaires pour que celles-ci puissent intervenir.

Une nouvelle fois, on constate que l’avenir ne pourra passer que par une étroite coopération entre les institutions publiques et la société civile. L’aide sera fournie par des citoyens engagés, la mission sera financée par les partenaires institutionnels. Un bel exemple pour un effort commun, un bon exemple pour illustrer pourquoi la société civile souhaite être représentée plus directement dans le processus politique.

Reste l’espoir que cet élan de solidarité de la part des volontaires allemands soit immédiatement repris par les partenaires européens – une «Task Force» européenne pourra intervenir encore plus massivement pour soutenir ceux qui en ont vraiment besoin actuellement.

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