Le calme avant la tempête ?

Encore et toujours la meilleure adresse pour chercher un travail dans l'Ortenau - le Centre de Placement Transfrontalier à Kehl. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Au mois de février 2020, le taux de chômage dans l’Ortenau voisine a baissé de 0,1% pour se situer maintenant à 3,2%. Des chiffres qui font encore et toujours rêver, mais cette situation du « quasi-plein-emploi » pourrait vite changer. Car plusieurs secteurs d’activité dans l’Ortenau seront particulièrement affectés par le coronavirus.

« Dans l’Ortenau aussi, on sent l’impact d’une conjoncture qui s’affaiblit et des changements structurels. Nous enregistrons davantage de chercheurs d’emploi qu’il y a un an – la plupart de ces chercheurs d’emploi sont des gens qui sont au chômage depuis peu. Toutefois, le marché de l’emploi reste généralement stable et les chances de trouver un emploi dans l’Ortenau restent élevées », dit Horst Sahrbacher, le chef de l’Agence pour l’Emploi Offenburg.

Mais le coronavirus passe aussi par là. Les deux secteurs qui seront particulièrement impactés par le Sars-CoV-19 sont le tourisme et les fournisseurs de l’industrie d’automobile, qui risquent de ressentir très rapidement les difficultés liées à ce virus. En Chine, depuis le début de cette pandémie, la vente d’automobiles a chuté de 90% et cette évolution affectera aussi ce marché dans d’autres pays. L’annulation du Salon d’Automobile à Genève ne favorisera pas non plus la dynamique dans ce secteur. Au niveau du tourisme, secteur important dans l’Ortenau, il faudra compter avec des annulations de groupes de voyage en provenance de l’étranger et généralement, toute l’économie allemande axée sur les exportations, risque de souffrir du frein conjoncturel généré par le virus.

Néanmoins, nous ne sommes qu’au début d’une évolution ; et il faudra voir comment les choses évoluent ces prochaines semaines. Déjà, les échanges économiques avec l’Italie du Nord connaissent un ralentissement important, et il en sera de même au cas où d’autres régions seraient affectées par ce virus. Sans tomber dans la panique, force est de constater que déjà l’économie chinoise se trouve en grande difficulté, surtout dans le domaine des PME-PMI qui, en Chine comme ailleurs, comptent pour environ 80% des emplois.

Admirons ces chiffres mirobolants du marché de l’emploi chez nos voisins – tant qu’il seront mirobolants. En vue de l’évolution générale, cette situation pourra aussi rapidement changer.