Le Festival AUGENBLICK cette semaine

AUGENBLICK : le Festival du regard et de l'instant Foto: Vincent Guyot / Wikimédia Commons / CC-BY-SA 3.0Unp

(MC) – Le Festival continue de plus belle sur sa lancée. Le projectile est lancé depuis mardi dernier et continuera sa course encore jusqu’au 23 novembre.

Nous avons été gâtés, déjà. Des œuvres au contenu riche, grave, où on reprend contact avec les diverses facettes des cultures germanophones, et avec les divers aspects de la lutte pour l’existence. Mineurs de 1900 avec Pabst, vie en RDA avec Andreas Dreser, soldats des tranchées de 1914-1918, femmes quinquas esseulées à Berlin, bimbo de télé-réalité en mal de reconnaissance sur son mât de cocaïne et avide de paix intérieure, histoire (Cops) de flics gonflés (aux anabolisants) qu’on peut résumer par la formule : Bullen, aboule, coup de boule… Personne ne l’a facile, comme diraient ceux qui parlent allemand en français et inversement. Peu de films primesautiers avec petites flûtes, harpettes et arias éthérées. Oui, c’est bien le cinéma allemand, suisse, autrichien.

Après un dimanche consacré surtout aux gentils zenfants, la semaine démarrera, elle aussi, sur les chapeaux de roue. Il ne faudra pas manquer la suite de l’Hommage à G.W. Pabst avec L’Amour de Jeanne Ney et le Dreigroschenoper (1927 et 1931), et l’Hommage à Andreas Dresen avec entre autres ce film sorti cette année et consacré au chanteur Gerhard Gundermann, porteur de nombre de contradictions inhérentes à l’existence en RDA : un chanteur brillant, aux textes profonds, mélancoliques et vigoureux. Et qui en même temps, faisait office, durant quelques années, d’IM, d’informateur de la STASI… Nous recommandons aussi La Révolution silencieuse, de Lars Kraume, qui traite des réactions de lycéens est-allemands en 1956 à l’occasion de l’intervention humanitaire des Soviétiques en Hongrie. Et le documentaire de Ruth Beckermann sur Kurt Waldheim qui n’a pas manqué de chance, lui, dans son existence.

Et puis, et puis… et puis tant de films allemands, autrichiens suisses à ne pas rater, desquels nous reparlerons.

En petit cadeau spécial Eurojournalist, il y aura, si ne nous faisons pas renverser par Fabienne Keller à vélo rue des Francs-Bourgeois, une interview, devinez de qui ? Eh bien, nous vous en réservons la surprise.

Pour le programme complet et plus d’informations :https://festival-augenblick.fr/