Le groupe des eurosceptiques ELDD perd son statut

Mauvaise nouvelle pour Nigel Farage - son groupe parlementaire ELDD perd son statut. Foto: © Eurojournalist(e) / KL

(KL) – Le statut d’un groupe politique au Parlement Européen donne pas mal d’avantages. Plus de temps de parole, plus de moyens financiers, plus de visibilité vis-à-vis des médias, bref, être un groupe au Parlement Européen, ce n’est pas mal. Mais l’ELDD (Europe de la Liberté et de la Démocratie Directe, nom assez étrange pour un groupe qui souhaite abolir l’Europe), le groupe des eurosceptiques comme l’UKIP britannique, le Mouvement Cinq Etoiles italienne ou encore d’autres formations étranges comme les «Wahre Finnen», fait désormais partie du passé. Suite à la démission de la Lettonne Iveta Grigule, le groupe a cessé d’exister.

Car pour constituer un groupe parlementaire, il faut un minimum de 25 élus venant d’au moins un quart des états-membres, ce qui correspond à 7 pays. Avec le départ d’Iveta Grugule, le groupe ELDD ne compte plus que des élus venant de six pays et les eurosceptiques perdent ainsi le statut d’un groupe parlementaire. Désormais, les membres de ce groupe siègeront à titre individuel au Parlement Européen, ce qui rend le travail contre l’Europe plus difficile.

Pour ceux qui veulent travailler POUR l’Europe au Parlement Européen, cette auto-dissolution de l’ELDD es tune bonne nouvelle. Car le virulant Nigel Farage mène depuis longtemps une lutte personnelle contre le siège du Parlement à Strasbourg – son initiative «Single Seat» sera désormais plus difficile à concerter.

La question du siège dépasse la question du confort personnel des eurodéputés britanniques qui voudraient concentrer l’ensemble des institutions européenne dans la capitale du lobbying qui est Bruxelles. Avant, bien entendu, fermer la maison Europe ou au moins sortir la Grande Bretagne de l’UE.

Pour l’ancien groupe ELDD, aucune aide ne peut intervenir – aucun eurodéputé ne pouvant siéger dans deux groupes, les carottes sont cuites pour Nigel Farage qui perd ainsi une scène où il peut vociférer contre l’Europe. Donc, les eurosceptiques se rendent eux-mêmes la vie difficile. Si maintenant, le Parlement pouvait trouver le courage de rejeter la nouvelle Commission Européenne, la semaine serait bonne pour l’Europe.