L’économie et l’emploi dans le Rhin Supérieur

Ce soir, Alexis Lehmann anime, en coopération avec la Fondation Entente Franco-Allemande, un dîner-débat autour d'une question primordiale pour l'avenir de la région du Rhin Supérieur – le travail transfrontalier.

Le Rhin Supérieur n'est pas seulement beau, mais le concept même de l'avenir de toute la région. Foto: AnRo0002 / Wikimedia Commons / CC0 1.0

(PP) – Beaucoup de gens en parlent, peu de gens connaissent les chiffres, les perspectives et les réalités du marché de l’emploi et du travail transfrontalier. Alexis Lehmann, ancien chef d’entreprise et prochainement promu Officier de la Légion d’Honneur, est un grand spécialiste de la question. Depuis des années, il enquête sur le phénomène du travail transfrontalier, a rédigé dans le cadre de son engagement pour la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA), des rapports en coopération avec l’Euro-Institut et des institutions académiques – et ce soir, il en parlera dans le cadre d’un dîner-débat à l’Hôtel Mercure à Strasbourg.

On le sait depuis longtemps – l’avenir économique de la région du Rhin Supérieur dépendra de la capacité des acteurs de créer un marché de l’emploi et de la formation transfrontalier. De nombreuses initiatives en ce sens existent déjà et sont en gestation, mais pour l’instant, les efforts ne suffisent pas encore. Si les professionnels du marché de l’emploi travaillent depuis longtemps pour une perspective transfrontalière et tri-nationale dans la région, force est de constater que les frontières existent toujours – autant dans la têtes des jeunes auxquels on demande une plus grande mobilité et flexibilité qu’au niveau des entreprises qui hésitent encore d’embaucher des jeunes venant de l’autre rive du Rhin, craignant que les formations des jeunes ne correspondent pas aux besoins de l’entreprise et il y a toujours, bien sûr, la barrière linguistique.

Mais outre les perspectives qui, selon un rapport présenté par l’Euro-Institut et la FEFA en 2013, voudraient que le Rhin Supérieur puisse perdre 50 000 emplois d’ici l’an 2050, si la région ne réussit pas cette intégration transfrontalière du marché de l’emploi, il y aussi les réalités d’aujourd’hui. Environ 70 000 Alsaciens traversent tous les jours la frontière pour aller travailler en Pays de Bade, en Palatinat ou dans le nord-ouest de la Suisse. A un moment où le chômage a dépassé les 10% en Alsace, cette ouverture transfrontalière constitue donc une nécessité absolue pour maintenir la prospérité de l’Alsace.

Si le problème du chômage pèse sur l’Alsace, l’Allemagne se trouve au début d’une véritable pénurie en main d’œuvre à cause des changements démographiques. Actuellement, on regarde avec stupeur le taux de chômage des voisins badois, comme celui de l’Ortenau voisine qui se situe à 3,3%. Mais déjà, les entreprises y souffrent – les carnets de commande sont remplis, mais on manque de collaborateurs qualifiés pour honorer les commandes.

Mais ce problème ne concerne pas uniquement les voisins allemands. Car si la région ne peut pas trouver une solutions pour ce problème, cela se traduira forcément par des relocalisations des entreprises, ce qui affectera autant la situation de l’emploi en Pays de Bade qu’en Alsace – le nombre d’ouvertures professionnelles sur l’autre rive du Rhin diminuera logiquement.

Alexis Lehmann fera le tour de la question dans le cadre de ce dîner-débat ce soir à l’Hôtel Mercure à Strasbourg – et vous trouverez toutes les informations pour une inscription de dernière minute sous www.marketing-club-alsace.com !

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