Merkel vs. Merkel

Dans une indifférence généralisée, la campagne électorale en Allemagne entre dans sa phase chaude. Ou plutôt tiède.

Quel plaisir que de mener une campagne dont on sait qu'on ne peut pas la perdre... Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Le 24 septembre prochain, les Allemands sont invités à élire le nouveau Bundestag, donc, le parlement allemand qui lui, élira le successeur de la chancelière Angela Merkel et le nouveau gouvernement allemand. A moins de 4 semaine de ces élections, on pourrait s’attendre à une rude bataille politique, comme celle que vient de vivre la France, mais il n’en est rien. Bien avant ces élections, les résultats semblent être déjà connus.

Si l’on croit aux sondages, la CDU d’Angela Merkel remportera ces élections haut la main – actuellement créditée entre 38 et 40% des intentions de vote, il est clair que le parti conservateur de la chancelière sera le parti le plus fort le 24 septembre. Son actuel partenaire de coalition, le SPD, remporterait environ 24% des votes et Die Linke, le FDP, les Verts et l’AfD se disputeront la troisième place sur le podium – les sondeurs donnent les 4 partis à environ 9% chacun.

La mathématique veut que la « Grande Coalition » CDU/CSU-SPD sera reconduite après les élections. Si théoriquement, une coalition CDU/CSU-FDP serait envisageable, elle ne disposerait que d’une avance minime au parlement et Angela Merkel, pas connue pour prendre des décisions hasardeuse, optera sans doute pour la poursuite de la coopération CDU/CDU-SPD qui elle, disposerait d’une majorité confortable au Bundestag.

Donc, en l’absence d’un véritable suspense, la campagne électorale est des plus ennuyeuses. Une sorte de paralysie politique s’est installée en Allemagne, depuis que le candidat du SPD Martin Schulz avait aussi vite chuté dans les sondages qu’il n’avait été grimpé. Il y a quelques semaines, Schulz se trouvait même à égalité avec Angela Merkel, avant de dégringoler à nouveau.

Les seules questions intéressantes concernent les scores des 4 « petits » partis. Est-ce que l’AfD continuera à perdre des votes ? Est-ce que les Verts seront « punis » pour avoir trahi le SPD en Basse-Saxe en faisant ainsi tomber le gouvernement SPD-Verts ? Est-ce que les libéraux du FDP feront une rentrée tonitruante ou plutôt modeste dans la nouvelle diète à Berlin ?

Donc, on attendra sagement le soir du 24 septembre pour savoir qui sera la nouvelle chancelière allemande – Angela Merkel ou Angela Merkel…

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