Pourquoi nous devrions exclure la Slovaquie de l’Union Européenne

Si la Slovaquie veut s'enfermer dans le château-fort de Bratislava - soit. Mais sans l'argent européen. Foto: Ondrejk / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Maintenant, ça suffit. La Slovaquie vient de déposer une plainte à la Cour Européenne à Luxembourg contre l’Union Européenne car elle ne souhaite pas appliquer la décision européenne de distribuer 120 000 réfugiés sur les états-membres de l’Union. Mais si Bratislava refuse de partager la solidarité européenne, elle souhaite toutefois continuer à profiter des bénéfices financiers de l’Union – ce qui constitue une attitude intolérable. Si la Slovaquie estime que les décisions européennes soient insupportables, soit. Mais à ce moment-là, elle n’a plus sa place parmi les nations européennes. La Slovaquie ne peut pas profiter financièrement de l’Union, sans en partager les responsabilités qui découlent de l’adhésion à l’Europe. Dans n’importe quelle association, un tel comportement suffirait pour lancer une procédure d’exclusion. Et c’est exactement ce que l’Union Européenne devrait faire.

Pour que nous sachions de quoi on parle – la Slovaquie aurait du, selon la décision du Conseil Européen, accueillir 802 réfugiés en 2015 – ce qui correspond au nombre de réfugiés que la seule ville de Freiburg accueille en deux mois. Mais si la Slovaquie n’aime pas la politique européenne, elle accepte, par contre, volontiers son argent – plus de 2 milliards d’euros par an qui font du bien à l’économie et à l’infrastructure de ce pays, dont le Premier Ministre Robert Fico avait «généreusement» proposé d’accueillir un peu plus de 200 réfugiés syriens, à condition que ceux-ci soient chrétiens.

802 réfugiés sur presque un million réfugiés syriens qui fuient une guerre civile, menée, entre autres, avec des armes qui font tourner toute une industrie en Europe, et la Slovaquie se sent lesée ? L’Union Européenne ne peut pas tolérer de tels membres – et il est tout à fait inconcevable que la Slovaquie prenne, comme prévu, la présidence du Conseil Européen en juillet 2016.

La Slovaquie (et la Hongrie et d’autres) ne veut pas partager les valeurs et la politique européennes ? Très bien – qu’elle quittent le club alors. Et si elle ne veut pas quitter le club, en considérant ne pas avoir à accepter ses règles, mais en empochant quand même les milliards européens, alors, il faut l’exclure. Et commencer par stopper tout paiement en direction de Bratislava.