Qu’est-ce qu’il attend, le Roi Mohammed VI. ?

Après le terrible tremblement de terre au Maroc, les équipes de secours spécialisées attendent dans le monde entier de pouvoir intervenir et aider. Mais Mohammed VI. n'accepte l'aide qu'au compte-goutte.

Difficile de comprendre que le Roi Mohammed VI. refuse des équipes de secours internationales. Foto: US Embassy Rabat / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Le bilan du tremblement de terre au Maroc s’élève déjà à plus de 2100 victimes et ce bilan s’alourdit d’heure en heure. Les organisations internationales estiment que ce tremblement de terre concerne 300.000 personnes qui auront besoin d’aide ces prochains temps. Mais actuellement, il s’agit de sauver des vies de personnes encore coincées sous les décombres de maisons effondrées et différentes régions reculées ne sont toujours pas accessibles. Dans une telle situation, il est incompréhensible que le Roi Mohammed VI. n’autorise pas les équipes de secours à entrer au Maroc pour participer au sauvetage de vies.

Officiellement, on fait valoir des difficultés d’organisation de ces équipes, mais de nombreuses ONGs ne croient pas en cette version. Pour l’instant, le Maroc n’accepte l’aide des équipes internationales que de quatre pays – l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats Arabes Unis. Un choix qui a un parfum politique, car en même temps, les équipes de pays comme la France, l’Allemagne, le Canada et d’autres sont interdites de se rendre au Maroc.

Sachant que dans une telle situation de catastrophe naturelle, chaque heure compte pour sauver des vies, l’attitude politique de Mohammed VI. est pour le moins étrange. Les trois jours de deuil national décrétés par le Roi du Maroc sont compréhensibles, mais ce deuil national ne sauvera pas une seule vie humaine.

Le choix « politique » des équipes de secours coûtera des vies marocaines. Et plusieurs ONGs ont déjà annoncé que si aujourd’hui, ils ne seraient pas autorisées de se rendre au Maroc, elle n’y iraient plus, car avec chaque heure qui passe, les chances de retrouver des survivants sous les décombres s’amoindrissent. A un moment où, malgré toutes les tensions, la solidarité internationale veut se déployer, un choix « politique » des aides qu’on accepte, est lamentable et montre dans quel état le monde se trouve aujourd’hui.

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