Retour vers le futur…

C'est comme si Manuel Valls faisait son retour dans le gouvernement français... Foto: Tom Evans / Wikimedia Commons / OGL 3

(KL) – Rishi Sunak, le premier ministre britannique, a de sérieux problèmes de personnel. Ses ministres font ce qu’ils veulent, sauf ceux qui sont pris la main dans le sac de leurs affaires de mœurs et du coup, une vieille connaissance fait sa réapparition – David Cameron. Si, si, le même David Cameron qui a poussé la Grande Bretagne dans un désarroi énorme en organisant le référendum sur le « Brexit », cette sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne sur fond d’un néo-nationalisme poussiéreux.

David Cameron, on avait espéré ne jamais plus le voir en politique, car son «  Brexit  » cause des problèmes énormes à la Grande Bretagne qui se retrouve seule et isolée, politiquement tombée dans une insignifiance absolue, dans une situation économique dramatique.

Lorsqu’il s’était rendu compte des dégâts qu’il était en train d’infliger à son pays, David Cameron avait jeté l’éponge, pour laisser le champ à Theresa May qui elle, ouvrait la voie vers Boris Johnson, le « Trump britannique ». On connaît la fin de l’histoire. Sous la pression des nationalistes conservateurs, la Grande Bretagne quittait l’Union Européenne sans y être préparée. Pourtant, Londres disposait de plusieurs années pour préparer sa sortie de l’UE, mais les gouvernements successifs n’y avait pas attaché la moindre importance. Ainsi, le jour du « Brexit », les autorités britanniques étaient surprises et dépassées pas les formalités douanières qu’elles avaient imposées elles-mêmes.

Et maintenant, le retour de David Cameron. A un moment de grandes crises internationales, la nomination de David Cameron aux affaires étrangères n’est pas rassurante. Mais il y a une lueur d’espoir – dans tous les sondages, les conservateurs britanniques se trouvent derrière l’opposition de Labour et il y a de fortes chances à ce que les Britanniques n’aient à supporter le retour de David Cameron pas pendant longtemps – jusqu’aux prochaines élections. Mais quelque part, c’est comme si Manuel Valls était nommé ministre des affaires étrangères en France. Il y a un petit goût de désespoir dans cette nomination de David Cameron…