Solidarité par temps de crise

La première vague de la Covid-19 aura servi comme leçon. Maintenant, lors de la deuxième vague, la solidarité franco-allemande semble fonctionner. Un rayon de lumière en ces temps sombres.

Ets-ce qu'on verra bientôt à nouveau des patients français transportés vers les hôpitaux sarrois ? Foto: 2AgentSmith2 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – « C’est par temps de crise que la coopération transfrontalière doit faire ses preuves », disait hier matin le Ministre-Président de la Sarre, Tobias Hans. Et cette déclaration ne relevait pas de la « communication politique », mais d’une véritable volonté d’éviter les travers du premier confinement et de la fermeture de la frontière entre l’Allemagne et la France. La Sarre, expliquait Tobias Hans, allait à nouveau accueillir des patients français dans les hôpitaux du Land si les capacités hospitalières en Moselle ou ailleurs en France devraient toucher à leurs limites. Une attitude autant européenne qu’exemplaire.

Déjà pendant la période Mars – Mai, la Sarre, comme d’autres Länder allemands et d’autres pays, avait accueilli et soigné des patients français, tout en assumant les frais de leur hospitalisation outre-Rhin. Après les nombreux dérapages de fonctionnaires allemands pendant la fermeture de la frontière, cette solidarité transfrontalière avait été très remarquée à l’époque.

Mais cette fois, les partenaires allemands et français semblent anticiper l’évolution. Malgré la propagation rapide du virus, autant en France qu’en Allemagne et les autres pays européens, cette proposition d’aide n’est pas anodine. Car pendant la phase Mars – Mai, l’Allemagne n’était que légèrement touchée par la pandémie et pouvait se permettre cette générosité, tandis qu’aujourd’hui, les voisins outre-Rhin enregistrent également 10.000 à 15.000 nouvelles infections quotidiennes. La proposition de Tobias Hans montre clairement l’importance que la Sarre attache à ses voisins français – la « Grande Région » semble plus forte que la pression exercée par ce virus.

Tobias Hans a raison – « c’est par temps de crise que la coopération transfrontalière doit faire ses preuves » ! La crise, nous sommes en plein dedans. Mais cette solidarité transfrontalière, franco-allemande et européenne apporte une preuve qu’il reste de l’espoir. Plus tard, quand cette crise ne sera plus qu’un mauvais souvenir, on se rappellera de cette solidarité et qui sait, peut-être l’Europe renaîtra de ses cendres dans nos régions frontalières, là, où les hommes et les femmes développent un regard transfrontalier et un sentiment d’appartenance à un espace de vie commun et vraiment partagé. Chapeau, Monsieur Tobias Hans !

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