Tous les regards sont tournés vers la Hesse

Lors des élections régionales au Land de Hesse, c’est l’avenir de la « Grande Coalition » à Berlin qui se joue. Et accessoirement celui d’Angela Merkel.

L'élection régionale en Hesse pourra encore une fois chambouler tout le paysage politique allemand. Foto: Lilli Illiev (MWDE) / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Les sondages sont cruels. Juste avant les élections régionales en Hesse (5e plus grand Land allemand avec une population de 6,2 millions d’habitants), tous les sondages indiquent que la dégringolade des partis traditionnels continuera. Si la CDU et le SPD devraient essuyer un nouveau revers, des conséquences à Berlin ne pourraient plus être évitées.

La CDU (actuellement au pouvoir avec le ministre-président Volker Bouffier en coalition avec les Verts) est donnée à 26,5% des intentions de vote, suivi par le SPD (21,5%), les Verts (20,4%), l’AfD (12,3%), Die Linke (7,9%) et le FDP (7,5%). Si ces chiffres devaient se confirmer aux urnes, le prochain gouvernement en Hesse sera obligatoirement composé de trois partis.

A noter : l’essor de l’AfD semble effectivement marquer un arrêt, et l’ascension des Verts accompagne le nouveau désamour entre les Allemands et cette extrême-droite dont le fonds de commerce semble usé maintenant.

Mais que se passera-t-il à Berlin si la CDU enregistrait le plus mauvais score jamais réalisé ? La chancelière fait déjà l’objet de nombreuses critiques, même au sein de son propre parti, et un nouveau désaveu électoral pourrait bel et bien signifier la fin de sa carrière politique. Même son de cloche au SPD où la patronne Andrea Nahles est également contestée.

L’importance de cette élection régionale dépasse donc largement le Land de Hesse – elle pourrait être déterminante pour la suite de la politique nationale. A Berlin, dans les couloirs, on entend les mécontents de la CDU et du SPD et le résultat dimanche pourrait carrément signifier la fin de la « Grande Coalition » berlinoise. La CDU (et d’autres partis) discutent déjà l’option d’un gouvernement CDU minoritaire à Berlin, tout comme l’option d’élections anticipées.

Une chose est certaine – l’élection de dimanche ne pourra qu’ajouter au chaos politique qui règne actuellement en Allemagne. Bonne nouvelle ? Mauvaise nouvelle ? On le saura bientôt…

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