Une déclaration d’amour pour la démocratie française

Hier, à la Librairie Kléber, le vice-président de l'Assemblée Nationale Sylvain Waserman a présenté son livre 'Chroniques du Perchoir'.

Les 'Chroniques du Perchoir" sont plaisantes et intéressantes à lire... Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Non, les ‘Chroniques du Perchoir’ ne sont pas un livre politique. Il s’agit plutôt d’un témoignage très personnel de ce que l’on peut vivre lorsque l’on est catapulté en 47 jours de la mairie de Quatzenheim à la vice-présidence de l’Assemblée Nationale. Avec beaucoup d’humour, mais aussi de sérieux, Sylvain Waserman a présenté hier son livre à la Librairie Kléber.

Sylvain Waserman donnait le ton de cette présentation dès sa première phrase : « La dernière fois que j’ai lu devant tant de monde, je crois que c’était en CM2… ». Pour enchaîner immédiatement sur son impression lorsqu’il était assis pour la première fois au Perchoir à diriger un débat dans l’Assemblée Nationale : « J’ai regardé du Perchoir le cœur battant de notre démocratie ! ».

Quelle aventure. Initialement, Sylvain Waserman n’était même pas prévu comme candidat dans sa circonscription, puisqu’il y avait déjà Martine Wonner et « je ne voulais pas me présenter contre elle ». Vient un coup de fil de Paris lui demandant s’il ne voulait pas être candidat à Strasbourg. 47 jours plus tard, Sylvain Waserman grimpait pour la première fois sur le Perchoir dans l’Assemblée Nationale.

Novice à ce niveau de la politique nationale, Sylvain Waserman est fin observateur. Ainsi, il note que la place élevée du président de séance à l’Assemblée Nationale se situe exactement à la hauteur de la plus haute rangée de sièges des députés – « pour que le président ne se trouve pas plus haut que les députés, c’est une question de respect. » Le terme « respect » revient souvent dans le récit de Sylvain Waserman et ce, pour chacun des députés dans l’hémicycle, qu’il appartienne à sa sensibilité politique ou pas.

Dans son livre, Sylvain Waserman parle de l’émerveillement lorsqu’il découvre l’Assemblée Nationale, le « cœur démocratique de la République », avec ses règles, avec ses rituels, avec ses très longues heures de travail. Et on imagine bien la scène qu’il a décrite hier soir : « Lors de la deuxième ou troisième séance, Marine Le Pen prend la parole. Au bout de 2 minutes [le temps imparti pour chaque intervention d'un ou d'une député.e, n.d.l.r.], elle n’avait même pas terminé son premier point. Je l’interpelle en lui demandant de conclure et elle continue à parler. J’ai donc coupé le microphone. Dire qu’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour faire taire Marine le Pen… » – on le comprend…

Les ‘Chroniques du Perchoir’ ne sont pas un livre qui explique le fonctionnement de l’Assemblée Nationale, même si le lecteur apprend beaucoup de choses sur le fonctionnement de la représentation du peuple français dont Victor Hugo disait :« Le peuple ne renverse pas l’Assemblée, car elle est à lui… ». Ce livre est le témoignage très personnel d’un homme politique qui se trouve projeté sur l’avant de la scène politique française, sans avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrive.

Humour et sérieux : cette combinaison manque à beaucoup de responsables politiques. Le respect que Sylvain Waserman porte à ses adversaires politiques l’honore. Son humour le rend humain, son amour pour la démocratie française et la République est contagieux. Que vous partagiez ses opinions politiques ou non – ce livre vous fera plaisir !

Chroniques du Perchoir, par Sylvain Waserman, Editions Armand Colin, 320 pages, ISBN 978-2-200-62770-6

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