Allemagne – la nouvelle loi sur l’autodétermination

Autodétermination ? Un terme sympathique qui suggère la liberté du choix. Mais quel choix ? Il s'agit du choix de l'autodétermination de son genre et ce, même pour des enfants de moins de 14 ans.

Pourvu que les heureux parents ne se trompent pas... Foto: Sky-ads / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Dans deux ou trois générations, on va considérer les questions du genre comme celles des années 70, lorsque la commune K1 à Berlin prônait « le droit des enfants à la sexualité ». Si aujourd’hui, on ne peut que secouer la tête face aux théories pédophiles de cette commune, il en sera le même en ce qui concerne cette mode qui consiste à changer son identité sexuelle. En Allemagne, le conseil des ministres vient d’adopter un texte sur l’autodétermination sexuelle qui rend cette démarche aussi simple que faire ses courses au supermarché.

Désormais, il suffit de déposer une déclaration auprès de l’Etat Civil pour changer la notion du genre dans ses papiers officiels. D’ailleurs, de la même façon, on pourra également changer son prénom. Et changer son sexe peut carrément devenir un passe-temps, car il sera possible de changer son genre souvent – il suffit d’attendre un an après un tel changement et on peut recommencer. Et ça donnera quoi ? Les années paires, une personne sera masculine, les années impaires féminine ? Ou intersexuelle ou divers ?

La nouvelle loi se soucie également des enfants de moins de 14 ans (!) qui eux, ont toutefois besoin de l’accord des parents qui devront désormais soumettre la déclaration correspondante pour leurs enfants auprès de l’Etat Civil. A partir de 14 ans, les enfants peuvent le faire eux-mêmes, avec l’accord des parents. Et si jamais les parents ne sont pas d’accord, ce sera aux tribunaux de trancher. Une démarche non sans risque pour les parents, car les tribunaux pourront retirer le droit parental s’ils estiment que le refus des parents ne soit pas justifié.

A 14 ans, les enfants ont ni la majorité sexuelle, ni le droit de vote. Mais le législateur estime qu’ils aient, à cet âge, la maturité pour prendre une décision aussi importante que de changer son genre ? Sommes-nous devenus fous ? Étonnamment, les jeunes de moins de 18 ans ne doivent plus passer un entretien avec un psychologue, avant de déclencher la procédure administrative. Pour le ministre de ma justice allemand, Marco Buschmann (FDP), cela devrait « renforcer le rôle des familles » qui désormais, doivent se substituer aux psychologues. S’ils en sont en mesure de le faire.

Le monde part actuellement en miettes, le monde politique est incapable de résoudre les innombrables problèmes, mais il se soucie de la possibilité des enfants de changer leur genre. En principe, il ne s’agit que d’un autre signe que nous allons droit dans le mur. Et ça, à vitesse grand V.

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